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Re: Archives
170 suite de la page précédente "Les oiseaux de la ferme normande"
La presse locale fut plus coopérative lors de cette deuxième édition, au moins 32 journalistes ou correspondants participèrent comme en témoignent les copies d'articles qui revinrent au secrétariat sur le bureau de François Gabillard alors salarié secrétaire du GONm.
2004 04 00 - animations - fermes -articles de presse- revue de presse - Quelques fermes ont été choisies avec une double motivation : offrir une prestation an nom du GONm mais parfois aussi mettre à l'honneur une ferme avec laquelle l'animateur a noué une relation privilégiée. C'est le cas de Bernard Lenormand qui connait bien les oiseaux de la ferme d'Artemare (Saint-Vaast-Dieppedalle/76) qu'il recense dans le cadre du réseau des refuges qui se met en place. L'animation est l'occasion d'éditer la liste des oiseaux connus sur la ferme. Les agriculteurs de cette ferme bio, Monsieur et Madame Follet, sont des adhérents fidèles depuis cette époque.
2004 04 00 - animations - fermes - Saint-Vaast-Dieppedalle - liste oiseaux - Bernard Lenormand - Le thème de l'animation donne l'occasion de faire le point sur les rapports entre avifaune et agriculture, du moins sous l'angle des éléments du paysage (les points très techniques tels que l'impact des pesticides dépassent nos compétences, même s'ils seront fréquemment abordés par les participants). A cette époque, de nombreuses réunions ont lieu aussi bien dans les DDA que dans les Chambres d'agriculture : c'est l'époque des CTE, les Contrats Territoriaux d'Exploitation et leurs subventions attribuées de façon si discutable à mes yeux de participant. Je rédige quelques documents au nom du GONm, alors édités; c'est l'occasion de les proposer aux animateurs comme documents de synthèse propres à alimenter les commentaires au cours des animations si besoin.
2004 04 00 - animations - fermes -articles de presse- revue de presse - Quelques fermes ont été choisies avec une double motivation : offrir une prestation an nom du GONm mais parfois aussi mettre à l'honneur une ferme avec laquelle l'animateur a noué une relation privilégiée. C'est le cas de Bernard Lenormand qui connait bien les oiseaux de la ferme d'Artemare (Saint-Vaast-Dieppedalle/76) qu'il recense dans le cadre du réseau des refuges qui se met en place. L'animation est l'occasion d'éditer la liste des oiseaux connus sur la ferme. Les agriculteurs de cette ferme bio, Monsieur et Madame Follet, sont des adhérents fidèles depuis cette époque.
2004 04 00 - animations - fermes - Saint-Vaast-Dieppedalle - liste oiseaux - Bernard Lenormand - Le thème de l'animation donne l'occasion de faire le point sur les rapports entre avifaune et agriculture, du moins sous l'angle des éléments du paysage (les points très techniques tels que l'impact des pesticides dépassent nos compétences, même s'ils seront fréquemment abordés par les participants). A cette époque, de nombreuses réunions ont lieu aussi bien dans les DDA que dans les Chambres d'agriculture : c'est l'époque des CTE, les Contrats Territoriaux d'Exploitation et leurs subventions attribuées de façon si discutable à mes yeux de participant. Je rédige quelques documents au nom du GONm, alors édités; c'est l'occasion de les proposer aux animateurs comme documents de synthèse propres à alimenter les commentaires au cours des animations si besoin.
Modifié en dernier par collette le 29 déc. 2020, 12:27, modifié 1 fois.
Re: Archives
170 suite- Les oiseaux de la ferme
2004 01 07 - animations - fermes - courrier n°2 - commentaires - Jean Collette - 2001 09 01 - bocage -avifaune - commentaires - Chambre d'agriculture Manche - Jean Collette - 2004 01 07 - 1 -Le Cormoran - données Avifaune -
2004 01 07 - animations - fermes - courrier n°2 - commentaires - Jean Collette - 2001 09 01 - bocage -avifaune - commentaires - Chambre d'agriculture Manche - Jean Collette - 2004 01 07 - 1 -Le Cormoran - données Avifaune -
Re: Archives
172- cigognes normandes, le point en 1999
Alain Chartier fut l'artisan (avec échelle!) du suivi de la reproduction des cigognes blanches en Normandie. Il fournit ici à la revue nationale Panda Magazine un état des lieux en 1999. Merci à Alexandrine Delasalle qui a retrouvé cette publication vieille de 20 ans.
1999 06 00 - cigogne blanche - Normandie - Alain Chartier - Panda magazine n°77-
L'article documenté de première main rappelle quelques souvenirs liés à cette espèce qui mobilisa bien des énergies en Normandie. Ainsi, le téléthon de Bayeux et le nid artificiel géant de brindilles "financées", la coopération du 71e régiment du génie d'Oissel que Jean-Michel Henry avait convaincu de nous aider à mettre sur pied des mâts porteurs de nids artificiels (voir message 4 sur ce fil à 1993 03 18)
Alain Chartier fut l'artisan (avec échelle!) du suivi de la reproduction des cigognes blanches en Normandie. Il fournit ici à la revue nationale Panda Magazine un état des lieux en 1999. Merci à Alexandrine Delasalle qui a retrouvé cette publication vieille de 20 ans.
1999 06 00 - cigogne blanche - Normandie - Alain Chartier - Panda magazine n°77-
L'article documenté de première main rappelle quelques souvenirs liés à cette espèce qui mobilisa bien des énergies en Normandie. Ainsi, le téléthon de Bayeux et le nid artificiel géant de brindilles "financées", la coopération du 71e régiment du génie d'Oissel que Jean-Michel Henry avait convaincu de nous aider à mettre sur pied des mâts porteurs de nids artificiels (voir message 4 sur ce fil à 1993 03 18)
Re: Archives
173- Le GONm et l'agriculture : les oiseaux de la ferme (1)
Au fil des années, l'avifaune régionale (comme partout ailleurs) liée aux paysages agricoles a évolué parallèlement à l'évolution des pratiques de production de l'agriculture. Nous avons des données datant des années 1980 mettant en évidence l'incidence négative du remembrement sur les populations d'oiseaux bocagers par exemple.
En ce début de XXIe siècle, la mutation rapide des habitats agricole est encore en cours. Les griefs énoncés à l'encontre de "la profession agricole" sont en général regroupés sans nuance. Or, depuis de nombreuses années, le GONm entretient des relations de compréhension partagée avec de nombreux agriculteurs, adhérents à travers le réseau des refuges en particulier. On trouvera de nombreux témoignages dans le fil des refuges sur ce forum.
Deux groupes d'agriculteurs nous on fait confiance au cours du temps : les "bio" d'une part, ceux du CIVAM d'autre part. Vous trouverez sur internet l'historique des CIVAM (Centre d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural) dont les adhérents ne sont pas que des agriculteurs d'ailleurs. A la demande du CIVAM, le GONm encadre actuellement quelques journées de formation autour du thème des oiseaux des fermes. A cette occasion, je suis allé rechercher dans de vieux dossiers des textes rédigés il y a 20 ans à la demande du GRAB de Normandie, publiés dans la revue Bio Normandie. Il est possible que certaines formulations devraient être revues. Je poste ici ces textes pour information si certains des adhérents devaient répondre à une sollicitation.
20010402 - la lande sous la clôture - Bio-Normandie n°58 Le sigle CTE dont il est question dans le texte a une signification particulière à partir de 1999. Le Contrat Territorial d'Exploitation va préoccuper une partie des agriculteurs de France, chaque région se trouvant devant un pactole d'aides à se partager selon des critères nouveaux. Grâce au nouveau concept de multifonctionnalité, la société demande aux agriculteurs d'être non seulement des producteurs d'aliments, mais aussi de tenir compte de l'air, de l'eau, du paysage dans leurs pratiques. Dans chaque département, la Commission départementale d'orientation agricole, élargie à des participants hors de la profession, va devoir choisir les dossiers répondant aux critères nationaux. Le GONm sera sollicité et je participerai aux réunions et groupes de travail à partir de novembre 1999. Réunions tenues à St Lô en préfecture, au siège de la Chambre d'agriculture, et aussi ailleurs dans le département à la demande de groupes locaux s'interrogeant sur le contenu de ce CTE. Je n'ai pas tout compté, mais je fus "bénévole" pour au moins 8 000 km jusqu'en 2005 (à la fin, les CTE avaient réduit la voilure et étaient devenus entre temps "CAD"...), souvent seul non agriculteur. Cette expérience fut certainement la plus douloureuse de mon parcours de naturaliste bénévole vu la tromperie généralisée que représenta de mon point de vue cette mise en oeuvre détournée d'une opération vertueuse à l'origine. Outre le sentiment d'impuissance, j'ai le souvenir d'avoir été discrètement "charrié" (en particulier de la part d'un représentant de la FDSEA, Monsieur Chasles) et même "remis à ma place" en particulier à l'issue d'une réunion en face d'adhérents des jeunes agriculteurs (CDJA, St Lô, 01/02/2000), réunion à laquelle je participais à la demande des JA. La biodiversité n'était pas leur tasse de thé...
D'autres rencontres furent plus agréables. Par exemple, je me suis rendu à Grancamp/14 à l'invitation du GRAB (14/06/2002), les 10 participants agriculteurs bio participant avec intérêt à la visite commentée de la ferme vue sous l'angle de la biodiversité. Les CTE furent une "étrange" expérience pour l'agriculture française (ses syndicats trouvant là un nouveau terrain d'affrontement), l'administration (agriculture et plus discrètement, l'environnement) et à la marge les associations APN. Des chercheurs ont dressé des bilans peu reluisants de cette période; j'avais reçu un enseignant-chercheur de l'ENA, Antoine GODBERT (22/03/2000) pour partager mon expérience vue de l'extérieur...
Il faudra que je rapporte mon dernier échec et les regrets de l'alouette lulu!
Ma dernière réunion agricole se tint le 24 octobre 2005, organisée par le CRDA, menée de main de maitre par des communicants professionnels. Ironie de l'histoire, le thème en était l'avenir de l'agriculture... J'ai pu dire ce que je pensais puisqu'on me le demandait!
Au fil des années, l'avifaune régionale (comme partout ailleurs) liée aux paysages agricoles a évolué parallèlement à l'évolution des pratiques de production de l'agriculture. Nous avons des données datant des années 1980 mettant en évidence l'incidence négative du remembrement sur les populations d'oiseaux bocagers par exemple.
En ce début de XXIe siècle, la mutation rapide des habitats agricole est encore en cours. Les griefs énoncés à l'encontre de "la profession agricole" sont en général regroupés sans nuance. Or, depuis de nombreuses années, le GONm entretient des relations de compréhension partagée avec de nombreux agriculteurs, adhérents à travers le réseau des refuges en particulier. On trouvera de nombreux témoignages dans le fil des refuges sur ce forum.
Deux groupes d'agriculteurs nous on fait confiance au cours du temps : les "bio" d'une part, ceux du CIVAM d'autre part. Vous trouverez sur internet l'historique des CIVAM (Centre d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural) dont les adhérents ne sont pas que des agriculteurs d'ailleurs. A la demande du CIVAM, le GONm encadre actuellement quelques journées de formation autour du thème des oiseaux des fermes. A cette occasion, je suis allé rechercher dans de vieux dossiers des textes rédigés il y a 20 ans à la demande du GRAB de Normandie, publiés dans la revue Bio Normandie. Il est possible que certaines formulations devraient être revues. Je poste ici ces textes pour information si certains des adhérents devaient répondre à une sollicitation.
20010402 - la lande sous la clôture - Bio-Normandie n°58 Le sigle CTE dont il est question dans le texte a une signification particulière à partir de 1999. Le Contrat Territorial d'Exploitation va préoccuper une partie des agriculteurs de France, chaque région se trouvant devant un pactole d'aides à se partager selon des critères nouveaux. Grâce au nouveau concept de multifonctionnalité, la société demande aux agriculteurs d'être non seulement des producteurs d'aliments, mais aussi de tenir compte de l'air, de l'eau, du paysage dans leurs pratiques. Dans chaque département, la Commission départementale d'orientation agricole, élargie à des participants hors de la profession, va devoir choisir les dossiers répondant aux critères nationaux. Le GONm sera sollicité et je participerai aux réunions et groupes de travail à partir de novembre 1999. Réunions tenues à St Lô en préfecture, au siège de la Chambre d'agriculture, et aussi ailleurs dans le département à la demande de groupes locaux s'interrogeant sur le contenu de ce CTE. Je n'ai pas tout compté, mais je fus "bénévole" pour au moins 8 000 km jusqu'en 2005 (à la fin, les CTE avaient réduit la voilure et étaient devenus entre temps "CAD"...), souvent seul non agriculteur. Cette expérience fut certainement la plus douloureuse de mon parcours de naturaliste bénévole vu la tromperie généralisée que représenta de mon point de vue cette mise en oeuvre détournée d'une opération vertueuse à l'origine. Outre le sentiment d'impuissance, j'ai le souvenir d'avoir été discrètement "charrié" (en particulier de la part d'un représentant de la FDSEA, Monsieur Chasles) et même "remis à ma place" en particulier à l'issue d'une réunion en face d'adhérents des jeunes agriculteurs (CDJA, St Lô, 01/02/2000), réunion à laquelle je participais à la demande des JA. La biodiversité n'était pas leur tasse de thé...
D'autres rencontres furent plus agréables. Par exemple, je me suis rendu à Grancamp/14 à l'invitation du GRAB (14/06/2002), les 10 participants agriculteurs bio participant avec intérêt à la visite commentée de la ferme vue sous l'angle de la biodiversité. Les CTE furent une "étrange" expérience pour l'agriculture française (ses syndicats trouvant là un nouveau terrain d'affrontement), l'administration (agriculture et plus discrètement, l'environnement) et à la marge les associations APN. Des chercheurs ont dressé des bilans peu reluisants de cette période; j'avais reçu un enseignant-chercheur de l'ENA, Antoine GODBERT (22/03/2000) pour partager mon expérience vue de l'extérieur...
Il faudra que je rapporte mon dernier échec et les regrets de l'alouette lulu!
Ma dernière réunion agricole se tint le 24 octobre 2005, organisée par le CRDA, menée de main de maitre par des communicants professionnels. Ironie de l'histoire, le thème en était l'avenir de l'agriculture... J'ai pu dire ce que je pensais puisqu'on me le demandait!
Modifié en dernier par collette le 23 avr. 2021, 13:26, modifié 2 fois.
Re: Archives
174- Le GONm et l'agriculture : les oiseaux de la ferme (2)
Deuxième publication dans le bulletin du GRAB
20010700 - bois mort- Bio-Normandie n°59
Deuxième publication dans le bulletin du GRAB
20010700 - bois mort- Bio-Normandie n°59
Re: Archives
175- Les oiseaux de la ferme (3)
Publication n°3 dans le bulletin du GRAB
20010900 - mare - Bio-Normandie n°60- Il est encore question des CTE dans ce texte. J'avais été chargé de rédiger le cahier des charges concernant la création et l'entretien des mares dans l'enjeu biodiversité. Autant dire que le nombre de projets n'a pas été source de surmenage pour la commission CTE par la suite!
Jusque dans les années 1950, les mares furent un élément majeur du paysage dans certaines régions normandes. Je n'ai que l'expérience des plateaux du Pays d'Auge, mais elle est transposable ailleurs partout où le cours d'eau est lointain. Il n'était pas rare de voir au moins une mare à l'hectare. L'abreuvoir pour le bétail s'imposait. La disparition des mares progressivement comblées a eu pour effet de désorganiser le réseau d'écoulement des eaux de surface qui ne sont plus stockées. Chemins et petites routes non bordés de fossés sont alors inondés lors des épisodes de pluie durable. On peut ajouter au tableau un autre élément concernant l'écoulement des eaux de surface dans ce secteur. Il arrivait que des cours d'eau temporaires se créent à travers champs après de fortes pluies. Leur trajet était connu, se terminant en général dans des cavités "sans fond" appelée localement indistinctement "marnières" ou "bétours" (en fait les bétoires, puits naturels d'effondrement rejoignant les cours d'eau souterrains profonds). Quand la nouvelle génération d'agriculteurs tenants d'un modernisme conquérant décidèrent de combler ces cavités, il y eut quelques maisons inondées sur ce plateau! Sur ces petites mares, la poule d'eau, le rat musqué, la musaraigne aquatique, la couleuvre à collier, les innombrables grenouilles vertes étaient "communs", sans parler des tritons et de toutes les larves aquatiques dont celles des nombreuses libellules. Pas de nitrates dans les champs, pas d'algues vertes dans l'eau transparente en permanence.
Loin des grands plans d'eau ou du littoral pouvant attirer des oiseaux inconnus du bocage des plateaux, la mare retient cependant au passage un limicole original, le chevalier culblanc, dont on peut dire qu'il est attaché à ces abreuvoirs boueux (et "bouseux") lui fournissant probablement quantité de proies. On peut se demander quel effet a eu sur cette espèce en recherche de haltes migratoires la disparition de si nombreuses mares sur ses trajets.
Publication n°3 dans le bulletin du GRAB
20010900 - mare - Bio-Normandie n°60- Il est encore question des CTE dans ce texte. J'avais été chargé de rédiger le cahier des charges concernant la création et l'entretien des mares dans l'enjeu biodiversité. Autant dire que le nombre de projets n'a pas été source de surmenage pour la commission CTE par la suite!
Jusque dans les années 1950, les mares furent un élément majeur du paysage dans certaines régions normandes. Je n'ai que l'expérience des plateaux du Pays d'Auge, mais elle est transposable ailleurs partout où le cours d'eau est lointain. Il n'était pas rare de voir au moins une mare à l'hectare. L'abreuvoir pour le bétail s'imposait. La disparition des mares progressivement comblées a eu pour effet de désorganiser le réseau d'écoulement des eaux de surface qui ne sont plus stockées. Chemins et petites routes non bordés de fossés sont alors inondés lors des épisodes de pluie durable. On peut ajouter au tableau un autre élément concernant l'écoulement des eaux de surface dans ce secteur. Il arrivait que des cours d'eau temporaires se créent à travers champs après de fortes pluies. Leur trajet était connu, se terminant en général dans des cavités "sans fond" appelée localement indistinctement "marnières" ou "bétours" (en fait les bétoires, puits naturels d'effondrement rejoignant les cours d'eau souterrains profonds). Quand la nouvelle génération d'agriculteurs tenants d'un modernisme conquérant décidèrent de combler ces cavités, il y eut quelques maisons inondées sur ce plateau! Sur ces petites mares, la poule d'eau, le rat musqué, la musaraigne aquatique, la couleuvre à collier, les innombrables grenouilles vertes étaient "communs", sans parler des tritons et de toutes les larves aquatiques dont celles des nombreuses libellules. Pas de nitrates dans les champs, pas d'algues vertes dans l'eau transparente en permanence.
Loin des grands plans d'eau ou du littoral pouvant attirer des oiseaux inconnus du bocage des plateaux, la mare retient cependant au passage un limicole original, le chevalier culblanc, dont on peut dire qu'il est attaché à ces abreuvoirs boueux (et "bouseux") lui fournissant probablement quantité de proies. On peut se demander quel effet a eu sur cette espèce en recherche de haltes migratoires la disparition de si nombreuses mares sur ses trajets.
- Fichiers joints
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- La poule d'eau est sans conteste l'oiseau caractéristique de ces petites mares. Proches les unes des autres, ces mares forment des complexes communicant par les fossés jouant le rôle de trop plein d’une mare à l'autre. Les poules d'eau circulent dans ces fossés, véritable trame bleue avant l'heure! Quand la surface devient suffisante, l'étang accueille plus rarement le nid du grèbe castagneux.
- nid poule d'eau mare à glycérie.jpg (355.21 Kio) Vu 6033 fois
Re: Archives
176- Les oiseaux de la ferme (4)
Publication n°4 dans le bulletin du GRAB
20020100 - haie - Bio-Normandie n°62- Une des richesses de la Normandie bocagère, c'est la diversité des types de haies, résultat des pratiques d'entretien et d'exploitation locales. Pour l'avifaune des haies, cette diversité n'est pas sans conséquences. La présence ou non de talus, de vieux arbres taillés ou non en têtards (cavités), de tronçons taillés bas, de jeunes haies buissonnantes, etc et enfin la nature des essences commandent le cantonnement des couples nicheurs ou le stationnement des hivernants à la recherche de nourriture.
Quelques exemples à suivre, la liste est incomplète! Il faudrait encore ajouter les haies plessées, les haies basses taillées.
Le plessage est pratiquement devenu inconnu en Normandie sauf cas particuliers où le plus souvent ce furent les résidents britanniques qui remirent à l'honneur cette pratique encore vivante outre Manche.
Publication n°4 dans le bulletin du GRAB
20020100 - haie - Bio-Normandie n°62- Une des richesses de la Normandie bocagère, c'est la diversité des types de haies, résultat des pratiques d'entretien et d'exploitation locales. Pour l'avifaune des haies, cette diversité n'est pas sans conséquences. La présence ou non de talus, de vieux arbres taillés ou non en têtards (cavités), de tronçons taillés bas, de jeunes haies buissonnantes, etc et enfin la nature des essences commandent le cantonnement des couples nicheurs ou le stationnement des hivernants à la recherche de nourriture.
Quelques exemples à suivre, la liste est incomplète! Il faudrait encore ajouter les haies plessées, les haies basses taillées.
Le plessage est pratiquement devenu inconnu en Normandie sauf cas particuliers où le plus souvent ce furent les résidents britanniques qui remirent à l'honneur cette pratique encore vivante outre Manche.
- Fichiers joints
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- Double haie sur ancienne bonde d'étang. Sourdeval/50, refuge les Landelles chez Armelle et Philippe Botte (26 septembre 2014)
- DSCF0883.jpg (310.9 Kio) Vu 5816 fois
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- Clos masure; Saint-Vaast-Dieppedalle/76. refuge d'Artemare (11 septembre 2005)
- IMG_3452.jpg (398.29 Kio) Vu 5816 fois
Re: Archives
177- Les oiseaux de la ferme (5)
Publication n°5 dans le bulletin du GRAB
20020400 - haie-essences- Bio-Normandie n°63-
Il peut paraitre "pinailleur" de discuter du choix des essences qui vont être replantées lors de reconstitution de haies. En réalité, les expériences de ce début de siècle sont révélatrices du peu de réflexion alors portée à la question. Par exemple, les premières listes d'essences proposées par la Chambre d'agriculture dans la Manche contiennent le robinier ("l'acacia", essence américaine), l'aulne blanc (essence étrangère à la Normandie), l'érable champêtre (quasiment absent du bocage du Sud Manche intérieur). Il est certain que les commandes en nombre font baisser le prix d'achat mais cela n'explique pas l'introduction d'essences mal choisies. La règle de l'apparition de l'essence supplémentaire par siècle a depuis été abandonnée. Cependant, reste que plus une haie est ancienne, plus elle est riche d'une grande variété d'essences, ne serait-ce que par le jeu de l'ensemencement par les oiseaux ou le vent. Une observation récente concerne une haie plantée en 1995 sur la réserve du Montier à Tirepied. Coupée en 2021, il a été facile de repérer les jeunes sujets d'espèces qui ne figuraient pas dans la liste initiale : if, fragon petit-houx, frêne, laurier sauce, laurier cerisier (ces deux dernières essences "exotiques" étant éradiquées pour l'occasion)... L'analyse de la composition du boisement des haies a été effectuée sur trois refuges du GONm en bocage : Pont-Farcy, Barenton et La Haye-Pesnel. Dans les 3 cas, la grande disparité de la nature et de la répartition des essences confirme qu'il n'y a pas de haie type : localisation, sol, pratiques d'entretien, rôle attribué à la haie, âge du boisement, etc., de multiples facteurs commandent les caractéristiques de chaque haie.
https://issuu.com/gonm/docs/r__partitio ... _dans_les_ Une deuxième expérience de comptage des essences concerne le refuge des Ponceaux à Barenton, en lisière de forêt et contexte de sols humides sur sous-sol gréseux.
https://issuu.com/gonm/docs/inventaire_ ... ponceaux__
Le dernier refuge échantillonné est situé à la Haye-Pesnel.
http://www.gonm.org/public/Refuges/Inve ... antise.pdf
Dans les 3 cas, "l'histoire" de la haie est un facteur majeur d'explication de sa constitution. Certaines essences signent des usages passés (le buis, le houx), d'autres illustrent les contraintes liées au sol (le saule, l'ajonc...) ou le mode d'entretien de la haie (plessage du noisetier, du prunellier et éradication de la ronce au Boquet).
Publication n°5 dans le bulletin du GRAB
20020400 - haie-essences- Bio-Normandie n°63-
Il peut paraitre "pinailleur" de discuter du choix des essences qui vont être replantées lors de reconstitution de haies. En réalité, les expériences de ce début de siècle sont révélatrices du peu de réflexion alors portée à la question. Par exemple, les premières listes d'essences proposées par la Chambre d'agriculture dans la Manche contiennent le robinier ("l'acacia", essence américaine), l'aulne blanc (essence étrangère à la Normandie), l'érable champêtre (quasiment absent du bocage du Sud Manche intérieur). Il est certain que les commandes en nombre font baisser le prix d'achat mais cela n'explique pas l'introduction d'essences mal choisies. La règle de l'apparition de l'essence supplémentaire par siècle a depuis été abandonnée. Cependant, reste que plus une haie est ancienne, plus elle est riche d'une grande variété d'essences, ne serait-ce que par le jeu de l'ensemencement par les oiseaux ou le vent. Une observation récente concerne une haie plantée en 1995 sur la réserve du Montier à Tirepied. Coupée en 2021, il a été facile de repérer les jeunes sujets d'espèces qui ne figuraient pas dans la liste initiale : if, fragon petit-houx, frêne, laurier sauce, laurier cerisier (ces deux dernières essences "exotiques" étant éradiquées pour l'occasion)... L'analyse de la composition du boisement des haies a été effectuée sur trois refuges du GONm en bocage : Pont-Farcy, Barenton et La Haye-Pesnel. Dans les 3 cas, la grande disparité de la nature et de la répartition des essences confirme qu'il n'y a pas de haie type : localisation, sol, pratiques d'entretien, rôle attribué à la haie, âge du boisement, etc., de multiples facteurs commandent les caractéristiques de chaque haie.
https://issuu.com/gonm/docs/r__partitio ... _dans_les_ Une deuxième expérience de comptage des essences concerne le refuge des Ponceaux à Barenton, en lisière de forêt et contexte de sols humides sur sous-sol gréseux.
https://issuu.com/gonm/docs/inventaire_ ... ponceaux__
Le dernier refuge échantillonné est situé à la Haye-Pesnel.
http://www.gonm.org/public/Refuges/Inve ... antise.pdf
Dans les 3 cas, "l'histoire" de la haie est un facteur majeur d'explication de sa constitution. Certaines essences signent des usages passés (le buis, le houx), d'autres illustrent les contraintes liées au sol (le saule, l'ajonc...) ou le mode d'entretien de la haie (plessage du noisetier, du prunellier et éradication de la ronce au Boquet).
Re: Archives
178 -Les oiseaux de la ferme (6)
Publication n°6 dans le bulletin du GRAB
20020400 - chaumes - Bio Normandie n°63-
Outre cette publication, la question des oiseaux des chaumes va déboucher sur une enquête menée par les observateurs du GONm sur cet habitat et sur une tentative (avortée) de prise en compte de la gestion de l'interculture dans les cahiers des charges des CTE puis du CAD. Les données du fichier du GONm ont été utilisées pour définir une liste d'espèces fréquentant les terres cultivées à partir des mots clé "labour", "chaume", "blé d'hiver". Au total, 3577 données concernant 109 espèces sont extraites.Seules 38 espèces seront concernées par l'analyse publiée dans le Cormoran n°70
20100000- oiseaux-sols cultivés-fichier-Collette-le Cormoran
COLLETTE J. (2010) - Les oiseaux des sols cultivés en Normandie (1ère partie). Le Cormoran, 16 : 215-239. Il ressort de cette première approche que les labours retiennent préférentiellement les laridés, les corvidés, les vanneaux alors que les fringilles et autres granivores sont plus rencontrés sur les chaumes.
L'avifaune des chaumes devient le sujet d'une enquête proposée aux observateurs du GONm au cours ds hivers 2005-2006 et 2006-2007 après la mise au point d'un protocole "délicat"... En effet il apparait rapidement que la quête de cette avifaune est potentiellement démoralisante (et physiquement fatigante vu le substrat!) Néanmoins, 27 observateurs fourniront plus de 100 h d'observation concernant des espèces attendues (alouette des champs, fringilles...) mais aussi de riches données sur l'alouette lulu ou la bécassine des marais.
20130000- oiseaux-chaumes-enquête GONm-Collette et Lang-le Cormoran
COLLETTE J. & LANG B. (2013) - Les oiseaux des sols cultivés en Normandie (2eme partie) : l'enquête "chaumes". Le Cormoran, 19 : 95-108.
L'une des difficultés qui a freiné la participation des observateurs tient à la technicité des connaissances botaniques requises (en particulier la reconnaissance des plantes cultivées, aussi bien céréales que crucifères) ainsi qu'à l'appréciation des pratiques culturales de chaque parcelle. Le questionnement autour de l'avifaune des sols cultivés est déjà largement d'actualité. Ainsi, la démographie de l'alouette des champs parait nettement en déclin dès la fin des années 1970, parallèlement au développement des cultures de céréales d'hiver qui va bouleverser le calendrier aussi bien des ressources alimentaires hivernales que l'habitat des couples nicheurs. Le cas de l'alouette lulu fut plus spécialement traité dans le département de la Manche, le GONm siégeant en CDOA étant en mesure de peser sur la définition d'un cahier des charges adapté aux besoins de l'espèce.
La base de l'argumentaire repose sur les résultats d'une enquête menée sur le bassin de la Sée de 1999 à 2002. Seuls les résultats concernant cette espèce ont été publiés dans une revue locale.
20050300 - alouette lulu - synthèse- Sud-Manche - Collette - Revue de l'Avranchin-
COLLETTE j. (2005) - L'alouette lulu dans le bassin de la Sée : un oiseau menacé. Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville, 82 : 47-71.
Les premières constations tirées de l'enquête sur le bassin versant de la Sée ont permis de cibler précisément des secteurs favorables à l'espèce. Evelyne Ramon, stagiaire au GONm a pu vérifier les hypothèses expliquant les choix parcellaires du cantonnement (topographie, altitude, pédologie, cultures...) ce qui a permis de monter une dossier dans le cadre des CAD prenant la suite des CTE. Les propositions concernaient spécifiquement les actions de couverture hivernale : pour laisser l'accès du sol à l'alouette (et plus largement aux granivores), il fallait modérer les obligations de couverture. L'altitude étant le premier facteur discriminant, les cantons en tête de bassin étaient ciblés. Le meilleur itinéraire technique proposé reposait sur un travail grossier superficiel du sol non semé d'une couverture d'interculture. Cette action concrète en faveur de l'alouette lulu, acceptée en CDOA à Saint-Lô, puis au ministère n'eut pas de suite, le financement des projets de CDA prenant fin brutalement.
Publication n°6 dans le bulletin du GRAB
20020400 - chaumes - Bio Normandie n°63-
Outre cette publication, la question des oiseaux des chaumes va déboucher sur une enquête menée par les observateurs du GONm sur cet habitat et sur une tentative (avortée) de prise en compte de la gestion de l'interculture dans les cahiers des charges des CTE puis du CAD. Les données du fichier du GONm ont été utilisées pour définir une liste d'espèces fréquentant les terres cultivées à partir des mots clé "labour", "chaume", "blé d'hiver". Au total, 3577 données concernant 109 espèces sont extraites.Seules 38 espèces seront concernées par l'analyse publiée dans le Cormoran n°70
20100000- oiseaux-sols cultivés-fichier-Collette-le Cormoran
COLLETTE J. (2010) - Les oiseaux des sols cultivés en Normandie (1ère partie). Le Cormoran, 16 : 215-239. Il ressort de cette première approche que les labours retiennent préférentiellement les laridés, les corvidés, les vanneaux alors que les fringilles et autres granivores sont plus rencontrés sur les chaumes.
L'avifaune des chaumes devient le sujet d'une enquête proposée aux observateurs du GONm au cours ds hivers 2005-2006 et 2006-2007 après la mise au point d'un protocole "délicat"... En effet il apparait rapidement que la quête de cette avifaune est potentiellement démoralisante (et physiquement fatigante vu le substrat!) Néanmoins, 27 observateurs fourniront plus de 100 h d'observation concernant des espèces attendues (alouette des champs, fringilles...) mais aussi de riches données sur l'alouette lulu ou la bécassine des marais.
20130000- oiseaux-chaumes-enquête GONm-Collette et Lang-le Cormoran
COLLETTE J. & LANG B. (2013) - Les oiseaux des sols cultivés en Normandie (2eme partie) : l'enquête "chaumes". Le Cormoran, 19 : 95-108.
L'une des difficultés qui a freiné la participation des observateurs tient à la technicité des connaissances botaniques requises (en particulier la reconnaissance des plantes cultivées, aussi bien céréales que crucifères) ainsi qu'à l'appréciation des pratiques culturales de chaque parcelle. Le questionnement autour de l'avifaune des sols cultivés est déjà largement d'actualité. Ainsi, la démographie de l'alouette des champs parait nettement en déclin dès la fin des années 1970, parallèlement au développement des cultures de céréales d'hiver qui va bouleverser le calendrier aussi bien des ressources alimentaires hivernales que l'habitat des couples nicheurs. Le cas de l'alouette lulu fut plus spécialement traité dans le département de la Manche, le GONm siégeant en CDOA étant en mesure de peser sur la définition d'un cahier des charges adapté aux besoins de l'espèce.
La base de l'argumentaire repose sur les résultats d'une enquête menée sur le bassin de la Sée de 1999 à 2002. Seuls les résultats concernant cette espèce ont été publiés dans une revue locale.
20050300 - alouette lulu - synthèse- Sud-Manche - Collette - Revue de l'Avranchin-
COLLETTE j. (2005) - L'alouette lulu dans le bassin de la Sée : un oiseau menacé. Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville, 82 : 47-71.
Les premières constations tirées de l'enquête sur le bassin versant de la Sée ont permis de cibler précisément des secteurs favorables à l'espèce. Evelyne Ramon, stagiaire au GONm a pu vérifier les hypothèses expliquant les choix parcellaires du cantonnement (topographie, altitude, pédologie, cultures...) ce qui a permis de monter une dossier dans le cadre des CAD prenant la suite des CTE. Les propositions concernaient spécifiquement les actions de couverture hivernale : pour laisser l'accès du sol à l'alouette (et plus largement aux granivores), il fallait modérer les obligations de couverture. L'altitude étant le premier facteur discriminant, les cantons en tête de bassin étaient ciblés. Le meilleur itinéraire technique proposé reposait sur un travail grossier superficiel du sol non semé d'une couverture d'interculture. Cette action concrète en faveur de l'alouette lulu, acceptée en CDOA à Saint-Lô, puis au ministère n'eut pas de suite, le financement des projets de CDA prenant fin brutalement.
Re: Archives
179- Les oiseaux de la ferme (7)
Publication n°7 dans le bulletin du GRAB
20020900- haies- Bio Normandie n°65
Même argumentaire sous d'autres formes : diversité de pratiques, diversité de haies, diversité d'avifaunes.
Publication n°7 dans le bulletin du GRAB
20020900- haies- Bio Normandie n°65
Même argumentaire sous d'autres formes : diversité de pratiques, diversité de haies, diversité d'avifaunes.
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