Lors d’une rencontre avec Yannick Jacob, celui-ci a suggéré que j’ouvre un sujet de conversation à propos d’Aurigny, cette petite île anglo-normande que l’on peut apercevoir par temps clair depuis le Nez de Jobourg, afin de partager ce que nous vivons de ce côté-ci du Raz Blanchard, notamment d’un point de vue naturaliste. Merci Gérard d’avoir accepter.
Mais avant de vous parler de l’évènement majeur qui a marquee ces derniers jours, commençons par quelques présentations et explications.
Je m’appelle Anne-Isabelle. Originaire de Maromme, près de Rouen, je vis sur Aurigny depuis un peu plus d’un an maintenant. Avant d’atterrir, par chance et par curiosité, sur l’île, j’ai étudié la biologie et l’écologie à la Fac et effectué plusieurs saisons en tant qu’animatrice nature. Ce travail m’a conduite dans la Lagune de Gialova (Grèce), sur l’île de Tatihou (avec le GONm
), au Parc du Marquenterre et en Baie de Somme. A présent, je travaille en lien étroit avec Alderney Wildlife Trust (AWT) qui est l’association locale d’étude et de protection des habitats et des espèces. Le GONm et AWT sont en train de développer les échanges notamment via un jumelage. Après une occasion manquée en mars, nous espérons vous accueillir très vite ici. Je suis donc heureuse de commencer ce fil de conversation par l’annonce d’une excellente nouvelle: le retour des Macareux! Vendredi dernier, six oiseaux ont été aperçus dans l’eau à proximité de Burhou, îlot qui accueille la colonie (168 couples en 2013), et un sur l’îlot-même a été repéré grâce à la PuffinCam qui retransmet les images de la colonie en direct 24/7 via Internet: http://burhou.livingislands.co.uk/ (le débarquement sur Burhou est interdit entre le 15 mars et le 1er Août à l’exception des écologues chargés des suivis). Après le mois de février et l’hécatombe sans précédent, la nouvelle de leur retour a été accueillie avec soulagement (même si ils sont encore peu et en retard).
Voilà pour aujourd’hui. N’hésitez pas à poser toutes les questions que vous voulez, je prendrai le temps d’y répondre.
A bientôt,
Anne-Isabelle
