dimanche 25 mars 2012
La participation à cette enquête nommée « le chœur de l’aube » a été faible puisque 23 fiches sont arrivées avec la participation de 45 personnes, 10 fiches de la Manche, 6 du Calvados, 3 de la Seine-Maritime et 2 de l’Orne et 2 de l’Eure.
47 espèces différentes ont été contactées pendant cette observation matinale et, n’ont été retenues pour cet essai d’analyse que les 13 espèces contactées plus de dix fois ce qui élimine les espèces marginales (espèces typiques des zones humides et étangs) et aussi les éventuelles trop longues durées d’observation. Tous les relevés ont été faits dans des jardins ou dans la campagne, sauf un relevé en zone humide et deux près d’étangs.
La seule espèce mentionnée sur toutes les fiches est le merle. cliché : Gérard DEBOUT
Voici la liste des 13 espèces et le nombre de contact : En compilant la moyenne des rangs de contact sur les 23 fiches on arrive au classement suivant des espèces : Donc, globalement sur l’ensemble de la Normandie le merle (rang 1) chante plus tôt que le pigeon ramier (rang 6) ou le pinson des arbres (rang 10).
En plus de jouir du chœur de l’aube, ce moment particulier où, après quelques ébauches de chant isolées, un très grand nombre d’oiseaux se met progressivement à chanter et entonne bientôt un chœur étourdissant que certains d’entre vous (trop peu) nous ont signalé, le 2e but de cette observation très matinale était de concrétiser la progression de lever du jour de l’Est vers l’Ouest grâce aux horaires des chants des différentes espèces dans les différents coins de la Normandie. Malgré le faible nombre de fiches, la répartition des lieux nous a permis d’aller de l’Est vers l’Ouest comme vous le voyez sur le tableau suivant (avec les participants) :
Les oiseaux de l’Est de la Normandie sont-ils plus matinaux que ceux de l’Ouest ? Difficile à dire avec ces quelques données mais voyons par exemple pour le merle qui a chanté :
- à 5h08 au Tréport,
à 5h45 à Ouistreham,
à 5h47 à Caen,
à 5h59 au Petit Celland,
à 6h29 à Valognes
à 6h15 à Portbail,
La même analyse a été tentée pour le rougegorge et la grive musicienne mais le faible nombre de fiche, l’hétérogénéité des heures de début des observations ont rendu cet essai d’analyse infructueux. cliché : Gérard DEBOUT
Ce chœur de l’aube a donc connu un certain succès malgré le nombre trop restreint de fiches obtenues, le début d’observation trop tardif pour certains (début après 7 heures) et la brièveté pour d’autres (40 minutes d’observation).
Néanmoins, il sera bon une prochaine fois de démarrer tous à la même heure, soit environ 5h30 de l’Est à l’Ouest et de convenir de tenir 2 heures soit jusqu’à 7h30. Il faudra aussi noter le moment du chœur, c'est-à-dire cet instant où plein d’oiseaux se mettent à chanter ensemble (surtout les merles et grives) comme un vrai concert (plutôt l’heure du début du concert, sa durée importe moins). Il faudra aussi noter exclusivement les chants et non les cris.
Si dans le futur cette opération est à nouveau proposée nous ne pouvons qu’espérer une plus grande participation car le plaisir est vraiment au rendez-vous. Aussi, nous vous la proposerons à nouveau sans doute l’année prochaine
Claire Debout et Eric Wessberge