1293-Réponse du GONm et de la SCI des propriétaires de Chausey/50
Voici la réponse ferme de la SCI Chausey et du GONm aux allégations d'une association de pêcheurs (peu connue, il faut le dire!) relayée par la presse dans cet article :
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Dans Ouest-France
- Ouest-France 20240404
Dans la Manche Libre
Granville. "Face au déclin des goélands, nous aurions très bien pu rester inactifs"
Environnement. La Société civile immobilière (SCI) des Îles Chausey et le groupe ornithologique normand réagissent à la suite des déclarations de l'union française des pêcheurs artisans.
Publié le 04/04/2024 à 17h48 - Par Hugo Charpentier
Pour favoriser la reproduction des goélands, un projet de d'éco-paturage va être mis en place sur deux îlots à Chausey. - Gérard Debout
La Société civile immobilière (SCI) des Îles Chausey, propriétaire des quatre cinquièmes de l'archipel et le groupe ornithologique normand (GONm) livrent une réaction à la suite du communiqué de l'union française des pêcheurs artisans (notre édition du 6 avril). Les professionnels de la pêche s'indignaient des mesures mises en place pour compenser la destruction d'espèces protégées, dans le cadre du projet de parc éolien au large de Courseulles. L'une des mesures prévoyant de développer l'éco-pâturage pour favoriser la reproduction des goélands à Chausey.
"Depuis plus de 100 ans, la SCI des îles Chausey a la lourde charge de préserver cet espace fragile", indiquent le GONm et la SCI en précisant que cette tâche implique un suivi des espèces et que la SCI s'appuie sur le GONm pour l'étude et la protection des populations d'oiseaux. Alors que le GONm a été désigné comme gestionnaire des îlots, il constate, depuis quelques années, une diminution des populations de goélands, ce qui peut être dû à l'embroussaillement des îlots car ces oiseaux "apprécient les milieux ouverts pour se reproduire".
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Les services de l'Etat ont imposé à la société EOC, qui porte le projet au large de Courseulles, des mesures de compensation en faveur des goélands pour qui le parc représente un risque. Cette société a donc contacté le GONm pour proposer des actions et ce dernier a proposé à EOC de financer la mise en place d'un pâturage sur deux îlots par des moutons et des chèvres. "Ce projet nécessite des aménagements, avec la pose de clôtures pour que les animaux ne se dispersent pas sur l'estran", rapportent les responsables qui ajoutent : "Il est également nécessaire d'acquérir un bateau pour le transport et le suivi des animaux. La construction d'un doris en bois, typique de Chausey, est prévue." Une demande de financement de 100 000 euros a été formulée pour ces opérations ainsi que pour la rémunération des prestataires.
"La SCI devra supporter divers coûts"
"Ni la SCI, ni le GONm ne sont bénéficiaires de ces fonds", indiquent les auteurs en précisant que la SCI devra, au contraire, supporter divers coûts "pour la mise à disposition des animaux, leur surveillance, leur déplacement, ainsi que le suivi de l'efficacité de la mesure. La SCI, qui ne perçoit pas d'argent public, investit depuis sa création tous ses revenus dans l'entretien de l'archipel. Quant au GONm, son activité repose en grande partie sur le bénévolat", notent les responsables qui concluent : "Face au déclin des goélands, nous aurions pu nous contenter de ne rien faire. Personne ne nous l'aurait reproché… Les fonds d'EOC seraient allés financer un autre projet, probablement moins approprié et les goélands ne s'en porteraient pas mieux."