Le réseau des refuges du GONm
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Re: Le réseau des refuges du GONm
372 - Un p'tit coin d'paradis : les Ponceaux à Barenton
Début mars, les sédentaires s'excitent comme partout. Mais entendre en même temps le bruant zizi et le bruant jaune, la mésange nonnette et le pic noir, voir l'eau si claire dans les ruisseaux, ça requinque l'ornitho-bocager-déprimé. D'autant qu'il y a toujours bien un sujet de conversation en route avec Michel et Annie. Du coup, les inventaires sont forcément incomplets, mais ce n'est pas essentiel. Curiosités en chemin; les cônes des sapins sont posés au-dessus des branches et tombent écaille par écaille, contrairement à ceux des épicéas qui pendent sous les branches et tombent au sol en une pièce (les sapinettes, mal nommées!) Une bizarrerie : une des branches du sapin pousse à la verticale, comme un tronc secondaire après avoir décrit un coude brutal! Le refuge est en lisière de la forêt de Lande Pourrie. L'eau qui circule est beaucoup plus préservée des pollutions chimiques que celle des parcelles agricoles. Il faut certainement trouver là l'explication à la présence de la rare écrevisse à patte blanche (une population de 35 individus a été comptée il y a deux ans! ) Une tourbière bombée apporte une note de rareté supplémentaire. Le site est sous la responsabilité du Conservatoire des espaces naturels. Les parcelles les plus humides sont pâturées par deux bovins Highland cattle. Les bouses de ces bovins rustiques n'ont rien à voir avec celles de nos vaches laitières gavées de maïs et de graminées riches.
Début mars, les sédentaires s'excitent comme partout. Mais entendre en même temps le bruant zizi et le bruant jaune, la mésange nonnette et le pic noir, voir l'eau si claire dans les ruisseaux, ça requinque l'ornitho-bocager-déprimé. D'autant qu'il y a toujours bien un sujet de conversation en route avec Michel et Annie. Du coup, les inventaires sont forcément incomplets, mais ce n'est pas essentiel. Curiosités en chemin; les cônes des sapins sont posés au-dessus des branches et tombent écaille par écaille, contrairement à ceux des épicéas qui pendent sous les branches et tombent au sol en une pièce (les sapinettes, mal nommées!) Une bizarrerie : une des branches du sapin pousse à la verticale, comme un tronc secondaire après avoir décrit un coude brutal! Le refuge est en lisière de la forêt de Lande Pourrie. L'eau qui circule est beaucoup plus préservée des pollutions chimiques que celle des parcelles agricoles. Il faut certainement trouver là l'explication à la présence de la rare écrevisse à patte blanche (une population de 35 individus a été comptée il y a deux ans! ) Une tourbière bombée apporte une note de rareté supplémentaire. Le site est sous la responsabilité du Conservatoire des espaces naturels. Les parcelles les plus humides sont pâturées par deux bovins Highland cattle. Les bouses de ces bovins rustiques n'ont rien à voir avec celles de nos vaches laitières gavées de maïs et de graminées riches.
Re: Le réseau des refuges du GONm
373 - Autour de la carrière du Moulinet à Montigny/50
Confinement coronavirus oblige, un petit retour en arrière sur la visite du 22 février dernier restée anonyme sur le fil des refuges.
Le front de taille de la carrière de schistes donne à voir un phénomène discret : l'eau circule sous nos pieds, même dans les roches réputées pour être de piètres réservoirs d'eau souterraine. Les schistes sont fracturés et certaines de ces fissures sont comme de petits ruisseaux souterrains mis à nu. On imagine que cette eau mise à jour par l'exploitation de la roche aurait rejoint le ruisseau du Moulinet qui coule une centaine de mètres plus bas. Une partie des terres de découverte a été régalée sur une parcelle voisine et plantée de jeunes arbres, jeunes plants qui ont bien du mal a résister à la dent des occupants du lieu! Entre chevreuils et rongeurs divers, les jeunes écorces sont recherchées... La couverture de prairie non exploitée sert de terrain protégé à tous les mulots et/ou campagnols du lieu, les nombreuses galeries le prouvent. Fin février, une châtaigne vieille de quelques mois est encore fraiche! Il est probable que vu son état de fraicheur, elle a passé l'hiver sous la végétation, peut-être stockée comme réserve avant d'être consommée à l'air libre. (Et si c'est le cas, ce n'est probablement pas celui qui l'a "rangée à l'abri" qui est venu la manger à l'air libre!) En limite du site, un beau chêne raconte une histoire. Non seulement, le tronc vient d'être blessé lors du passage de l'engin d'entretien, mais une plaie ancienne condamne l'arbre à plus ou moins long terme. L'observation fine de la plaie montre que des gonds de barrière sont inclus dans la plaie. Les deux sont visibles sur la photo précédente, en haut et en bas. En réalité, la grande blessure correspond à une entaille verticale qui avait été réalisée dans le tronc pour permettre de suspendre la barrière du champ.
Confinement coronavirus oblige, un petit retour en arrière sur la visite du 22 février dernier restée anonyme sur le fil des refuges.
Le front de taille de la carrière de schistes donne à voir un phénomène discret : l'eau circule sous nos pieds, même dans les roches réputées pour être de piètres réservoirs d'eau souterraine. Les schistes sont fracturés et certaines de ces fissures sont comme de petits ruisseaux souterrains mis à nu. On imagine que cette eau mise à jour par l'exploitation de la roche aurait rejoint le ruisseau du Moulinet qui coule une centaine de mètres plus bas. Une partie des terres de découverte a été régalée sur une parcelle voisine et plantée de jeunes arbres, jeunes plants qui ont bien du mal a résister à la dent des occupants du lieu! Entre chevreuils et rongeurs divers, les jeunes écorces sont recherchées... La couverture de prairie non exploitée sert de terrain protégé à tous les mulots et/ou campagnols du lieu, les nombreuses galeries le prouvent. Fin février, une châtaigne vieille de quelques mois est encore fraiche! Il est probable que vu son état de fraicheur, elle a passé l'hiver sous la végétation, peut-être stockée comme réserve avant d'être consommée à l'air libre. (Et si c'est le cas, ce n'est probablement pas celui qui l'a "rangée à l'abri" qui est venu la manger à l'air libre!) En limite du site, un beau chêne raconte une histoire. Non seulement, le tronc vient d'être blessé lors du passage de l'engin d'entretien, mais une plaie ancienne condamne l'arbre à plus ou moins long terme. L'observation fine de la plaie montre que des gonds de barrière sont inclus dans la plaie. Les deux sont visibles sur la photo précédente, en haut et en bas. En réalité, la grande blessure correspond à une entaille verticale qui avait été réalisée dans le tronc pour permettre de suspendre la barrière du champ.
Re: Le réseau des refuges du GONm
374 - nid fortifié et nid avec épines
Comme chaque année, un couple de mésanges charbonnières s'entête à nicher dans le tronc d'un ancien pommier en espalier retourné à la liberté de pousser comme bon lui semble. Sauf que l'ouverture de la cavité (ancienne branche de la palmette en U- le pommier a plus de 50 ans) est à moins d'un mètre de hauteur... Et donc chaque année il faut ressortir la protection ce qui finalement revient à planter un nichoir géant! En désherbant une plate bande de fleurs laissée à l'abandon depuis 2 ans... Sous les feuilles d'un gros pied d'hémérocalles, le hérisson a construit un nid en boule de feuilles mortes...d'hémérocalle. Et un second 10 m plus loin. Sous un autre hémérocalle. Petit plaisir économique! Ne pas tondre et laisser les myosotis "spontanés" aller au bout du cycle et porter des graines. Cadavre de jeune grive musicienne; vu les fourreaux, un bagueur peut il donner l'âge de cet immature et en déduire quand l'oeuf a été pondu? (cadavre frais du 18 avril)
Comme chaque année, un couple de mésanges charbonnières s'entête à nicher dans le tronc d'un ancien pommier en espalier retourné à la liberté de pousser comme bon lui semble. Sauf que l'ouverture de la cavité (ancienne branche de la palmette en U- le pommier a plus de 50 ans) est à moins d'un mètre de hauteur... Et donc chaque année il faut ressortir la protection ce qui finalement revient à planter un nichoir géant! En désherbant une plate bande de fleurs laissée à l'abandon depuis 2 ans... Sous les feuilles d'un gros pied d'hémérocalles, le hérisson a construit un nid en boule de feuilles mortes...d'hémérocalle. Et un second 10 m plus loin. Sous un autre hémérocalle. Petit plaisir économique! Ne pas tondre et laisser les myosotis "spontanés" aller au bout du cycle et porter des graines. Cadavre de jeune grive musicienne; vu les fourreaux, un bagueur peut il donner l'âge de cet immature et en déduire quand l'oeuf a été pondu? (cadavre frais du 18 avril)
Modifié en dernier par collette le 11 mai 2020, 13:52, modifié 1 fois.
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Re: Le réseau des refuges du GONm
375-Cigogne
Depuis quelques années, la cigogne blanche niche sur le refuge (une vieille peupleraie, propriété familiale) de Bernard Lenormand à Corneville-sur-Risle, tout près de la réserve GONm (dont Bernard est le conservateur). Cette année, un couple de cigogne occupe de nouveau le nid habituel. Mais au moins un des individus a changé ! En effet, l'un des partenaires "historique" était bagué, ce n'est plus le cas aujourd'hui.
Bernard m'a également signalé la présence du pigeon colombin sur le refuge.
Depuis quelques années, la cigogne blanche niche sur le refuge (une vieille peupleraie, propriété familiale) de Bernard Lenormand à Corneville-sur-Risle, tout près de la réserve GONm (dont Bernard est le conservateur). Cette année, un couple de cigogne occupe de nouveau le nid habituel. Mais au moins un des individus a changé ! En effet, l'un des partenaires "historique" était bagué, ce n'est plus le cas aujourd'hui.
Bernard m'a également signalé la présence du pigeon colombin sur le refuge.
Re: Le réseau des refuges du GONm
376-Des nouvelles du refuge de Sept-Vents/14
Fabienne Darrieutort gère avec attention son refuge de la Redentière à Sept-Vents près de Caumont-l'Eventé/14. Le terme de refuge n'est pas galvaudé car, là, trouve refuge plusieurs espèces de rapaces diurnes ou nocturnes et de nombreux passereaux qui ont un nombre impressionnant de nichoirs à disposition dans le beau verger proche de la maison d'habitation.
Fabienne nous livre quelques dernières nouvelles avec une devinette à la clé.
Quelques nouvelles sur l’activité des oiseaux au refuge, devine qui est venu nicher dans la lucarne de l’effraie ? La femelle a commencé à couver le 4 mai.
Du coup, le couple d’effraies s’est installé au grenier de la maison, je pense que la femelle est en train de couver car je ne la vois pas sortir à la tombée de la nuit et le mâle lui apporte des proies.
Question rapaces nocturnes : les chouettes chevêche et hulotte sont bien présentes au refuge et je crois qu’il y a eu reproduction dans les nichoirs mais je n’ai pas vérifié, je préfère les laisser tranquilles.
Toujours beaucoup d’oiseaux, pas besoin de mettre la musique.
Nouveauté : fin avril j’ai entendu une huppe fasciée pendant plusieurs jours, une fois très proche.
Merci Fabienne et bravo pour tous vos efforts au bénéfice des oiseaux.
Fabienne Darrieutort gère avec attention son refuge de la Redentière à Sept-Vents près de Caumont-l'Eventé/14. Le terme de refuge n'est pas galvaudé car, là, trouve refuge plusieurs espèces de rapaces diurnes ou nocturnes et de nombreux passereaux qui ont un nombre impressionnant de nichoirs à disposition dans le beau verger proche de la maison d'habitation.
Fabienne nous livre quelques dernières nouvelles avec une devinette à la clé.
Quelques nouvelles sur l’activité des oiseaux au refuge, devine qui est venu nicher dans la lucarne de l’effraie ? La femelle a commencé à couver le 4 mai.
Du coup, le couple d’effraies s’est installé au grenier de la maison, je pense que la femelle est en train de couver car je ne la vois pas sortir à la tombée de la nuit et le mâle lui apporte des proies.
Question rapaces nocturnes : les chouettes chevêche et hulotte sont bien présentes au refuge et je crois qu’il y a eu reproduction dans les nichoirs mais je n’ai pas vérifié, je préfère les laisser tranquilles.
Toujours beaucoup d’oiseaux, pas besoin de mettre la musique.
Nouveauté : fin avril j’ai entendu une huppe fasciée pendant plusieurs jours, une fois très proche.
Merci Fabienne et bravo pour tous vos efforts au bénéfice des oiseaux.
Re: Le réseau des refuges du GONm
377 - Erable abattu, souche vivante au Montier
La cohabitationdu jardinier et de l'érable étant devenue impossible (voir message 111 sur ce fil page 12), l'érable avait été abattu en 2014. Depuis, de jeunes arbres continuent de pousser dans les plates bandes de vivaces! La souche un peu surélevée est parfaite pour poser un abreuvoir-baignoire très fréquenté. Mais une vie souterraine continue d'habiter la souche, les champignons décomposeurs sont à l'oeuvre, certains apparaissant parfois à l'air libre.
Les déterminations sont dues à nos collègues Jacques Rivière et Jean-Pierre Louvet, merci à eux deux pour le partage de leurs connaissances mycologiques. Cette année, la souche est régulièrement grattée par un mammifère nocturne, probablement le blaireau. C'est signe que d'autres "formes de vie" sont présentes dans le bois mort. Mardi 30 juin, un rescapé de la fouille : une femelle de Lucane circule sur les copeaux!
La cohabitationdu jardinier et de l'érable étant devenue impossible (voir message 111 sur ce fil page 12), l'érable avait été abattu en 2014. Depuis, de jeunes arbres continuent de pousser dans les plates bandes de vivaces! La souche un peu surélevée est parfaite pour poser un abreuvoir-baignoire très fréquenté. Mais une vie souterraine continue d'habiter la souche, les champignons décomposeurs sont à l'oeuvre, certains apparaissant parfois à l'air libre.
Les déterminations sont dues à nos collègues Jacques Rivière et Jean-Pierre Louvet, merci à eux deux pour le partage de leurs connaissances mycologiques. Cette année, la souche est régulièrement grattée par un mammifère nocturne, probablement le blaireau. C'est signe que d'autres "formes de vie" sont présentes dans le bois mort. Mardi 30 juin, un rescapé de la fouille : une femelle de Lucane circule sur les copeaux!
Re: Le réseau des refuges du GONm
378 - Saint-Martin-le-Bouillant/50 : bocage bien pensé au centre équestre
Des chevaux heureux et des oiseaux dans les haies!
Si vous résidez dans le secteur : 06 88 70 60 58 pour contacter Aurélie et Martin.
Le refuge est illustré par des articles de presse au message 794 sur le fil "ressources communication" sur ce forum (octobre 2019).
Des chevaux heureux et des oiseaux dans les haies!
Si vous résidez dans le secteur : 06 88 70 60 58 pour contacter Aurélie et Martin.
Le refuge est illustré par des articles de presse au message 794 sur le fil "ressources communication" sur ce forum (octobre 2019).
Re: Le réseau des refuges du GONm
379 - Du refuge à la réserve au Montier : jeunes arbres locaux à replanter
L'expérience de pelouse non fauchée a déjà été rapportée sur ce fil des refuges (page 35, message 317). Les jeunes chênes ont déjà 3 ans et il est maintenant temps de les récupérer pour les replanter quelques centaines de mètres plus loin dans la réserve. Merci aux geais qui ont collecté les glands d'un chêne voisin à quelques dizaines de mètres, lui même planté en 1990, à partir d'une "collecte" sauvage dans un chemin local, un gland insouciant ayant eu la mauvaise idée de germer au milieu du chemin...
L'expérience de pelouse non fauchée a déjà été rapportée sur ce fil des refuges (page 35, message 317). Les jeunes chênes ont déjà 3 ans et il est maintenant temps de les récupérer pour les replanter quelques centaines de mètres plus loin dans la réserve. Merci aux geais qui ont collecté les glands d'un chêne voisin à quelques dizaines de mètres, lui même planté en 1990, à partir d'une "collecte" sauvage dans un chemin local, un gland insouciant ayant eu la mauvaise idée de germer au milieu du chemin...
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Re: Le réseau des refuges du GONm
Refuge d'Esquay-sur-Seulles Histoire de tritons (et de martin-pêcheur)
Le martin-pêcheur a été d'observation irrégulière durant toute l'année 2020. Le débit et la turbidité de la Seulles à quelques centaines de m du refuge a poussé une femelle adulte de martin-pêcheur à visiter la mare dès le 30 décembre : capture de 2 proies non identifiées précisément, mais, à l'œil nu semble t'il des tritons. Le 4 janvier, la même femelle revient, mais repart bredouille, ce qui ne veut pas dire qu'elle n'a rien capturé, n'étant pas toujours derrière ma fenêtre. Le 5, même type d'observation. La rivière étant rentré dans son lit, elle semble ne plus revenir jusqu'au 14 janvier.
Le 15, je la revois et elle capture un triton alpestre.
le 16, présence de 12h à 13h20 :
Ca me paraissait impensable qu'un martin-pêcheur puisse avaler 3 tritons en guère plus de 1 h, mais ma surprise fut totale lorsque j'ai constaté qu'elle reprenait sa faction, capturait et avalait donc 5 tritons en 3 h de temps, d'autant plus que son sexe, son âge et certaines particularités ne laissent aucune ambiguïté sur le fait que c'est le même individu à chaque fois.
La saison commence bien mal pour les tritons ! mais cette femelle de martin-pêcheur va devenir obèse.
Le martin-pêcheur a été d'observation irrégulière durant toute l'année 2020. Le débit et la turbidité de la Seulles à quelques centaines de m du refuge a poussé une femelle adulte de martin-pêcheur à visiter la mare dès le 30 décembre : capture de 2 proies non identifiées précisément, mais, à l'œil nu semble t'il des tritons. Le 4 janvier, la même femelle revient, mais repart bredouille, ce qui ne veut pas dire qu'elle n'a rien capturé, n'étant pas toujours derrière ma fenêtre. Le 5, même type d'observation. La rivière étant rentré dans son lit, elle semble ne plus revenir jusqu'au 14 janvier.
Le 15, je la revois et elle capture un triton alpestre.
le 16, présence de 12h à 13h20 :
- capture d'un premier triton palmé à 12 h13
- capture d'un second triton palmé à 13h00
- capture d'un troisième triton palmé à 13h17
- À 14h 35, elle plonge et capture un quatrième triton palmé
- après 5 à 10 mn de repos elle reprend sa faction attentive, puis va se percher près du sol en bordure de la mare où elle fait une pelote de réjection à 15h14.
- a 17h28 elle plonge mais ne capture rien
- à 15h35 : elle plonge à nouveau et capture un cinquième triton, cette fois-ci un ponctué
Ca me paraissait impensable qu'un martin-pêcheur puisse avaler 3 tritons en guère plus de 1 h, mais ma surprise fut totale lorsque j'ai constaté qu'elle reprenait sa faction, capturait et avalait donc 5 tritons en 3 h de temps, d'autant plus que son sexe, son âge et certaines particularités ne laissent aucune ambiguïté sur le fait que c'est le même individu à chaque fois.
La saison commence bien mal pour les tritons ! mais cette femelle de martin-pêcheur va devenir obèse.
- Fichiers joints
Alain Chartier
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Re: Le réseau des refuges du GONm
Refuge d'Esquay-sur-Seulles Histoire de tritons (et de martin-pêcheur)
suite de l'hécatombe de tritons de la mare
le 17 janvier, la femelle de martin-pêcheur, peut-être victime d'une indigestion, n'a pas daigné revenir.
le 18 janvier, à 10 h je constate qu'elle est à nouveau de retour :
L'efficacité de cette torpille à tête chercheuse est remarquable. J'ai certainement quelques dizaines de tritons dans ma mare, mais cette arme de destruction massive fait peur pour la biodiversité de ce refuge !
Par ailleurs si certains veulent assister à l'acharnement de ce martin-pêcheur pour tuer sa proie, je peut mettre des vidéos à disposition mais ne sais pas comment faire (pour les 3 espèces dont une avec ralenti).
suite de l'hécatombe de tritons de la mare
le 17 janvier, la femelle de martin-pêcheur, peut-être victime d'une indigestion, n'a pas daigné revenir.
le 18 janvier, à 10 h je constate qu'elle est à nouveau de retour :
- à 10h13, elle plonge mais ne capture rien
- à 10h17, nouveau plongeon : capture d'une femelle de triton palmé qu'elle frappe contre les branches durant 3 mn avant de l'avaler, elle semble avoir du mal à déglutir, ce qui ne l'empêche pas de se repositionner à 10h26
- longue attente avant un nouveau plongeon à 11h08 qui se solde par la capture d'un mâle de triton ponctué, qu'elle avale beaucoup plus rapidement (un peu moins d'une minute)
- probablement satisfaite, elle quitte le site à 11h19
- à 15h10 après avoir changé plusieurs fois de perchoir, elle plonge et remonte avec un mâle de triton alpestre et se met à le frapper violemment sur sa branche, mais la lâche au bout de 3 mn, le récupère et met 2 mn supplémentaires pour l'achever et l'avaler
L'efficacité de cette torpille à tête chercheuse est remarquable. J'ai certainement quelques dizaines de tritons dans ma mare, mais cette arme de destruction massive fait peur pour la biodiversité de ce refuge !
Par ailleurs si certains veulent assister à l'acharnement de ce martin-pêcheur pour tuer sa proie, je peut mettre des vidéos à disposition mais ne sais pas comment faire (pour les 3 espèces dont une avec ralenti).
Alain Chartier
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