Re: Entre pays de Caux, pays de Bray et Perche ornais
Posté : 01 févr. 2022, 20:33
Entre Bray et reste de la Normandie, journal d’un salarié/bénévole du GONm
Le journal de Thomas Domalain
Date (temps passé dehors avec ma paire de jumelles autour du cou (différent du temps de travail))
2 janvier (2h) : Boucle sur les hauteurs de Neufchâtel malgré un état de santé fébrile… l’année commence bien. Rien de particulier à noter, des cris de mauvis, bruant jaune, farlouses, une troupe de mésanges nonnettes dans les buissons ou encore un mâle merle noir peu farouche, observé à 1m ! A la maison, c’est le début des grands rassemblements à la mangeoire : une trentaine de chardonnerets, une dizaine de verdiers, une trentaine de moineaux accompagnés de pinsons des arbres, mésanges charbonnières et bleues.
3 janvier : Pas de sortie mais grosse affluence aux mangeoires : plus de 30 chardonnerets, environ 25 verdiers, 5 bleues, 1 ou 2 charbo, quelques pinsons et la bande de moineaux nichant chez moi et le voisin, soit une trentaine d’oiseaux. Dans la pâture à côté, le couple de draine s’active alors que l’accenteur chante dans mon jardin.
4 janvier : Pas de sortie mais toujours le même spectacle à la mangeoire. L’accenteur chante toujours et le rougegorge se montre.
5 janvier (8h) : Prospection de 4 plages pour le protocole EcoQO alors que ce sont les grandes marées. La marée haute sur les coups de midi m’a empêché pendant 2h de parcourir les galets mais j’ai pu observer un rougequeue noir et 3 bruants des neiges sur la plage de Saint-Aubin-sur-Mer et elle a aussi amené un cadavre de tridactyle tout frais ainsi qu’un jeune marsouin à Quiberville. Du côté des oiseaux vivants, au moins 50 fulmars sur Saint-Valéry, certains passant tout près du phare avec le vent. En mer, au matin, des mouettes tridactyles et mélanos ainsi qu’un grand labbe au large de Saint-Valéry-en-Caux. Côté goélands, la marée ne m’a pas permis d’observer des groupes posés mais un leucophée à Veules et un pontique à Quiberville sont observés en vol.
6 janvier matin (1h30) : Petite boucle d’1h30 dans les champs autour de Neufchâtel, sous une météo ensoleillé et un paysage gelé, des conditions que j’affectionne particulièrement. Une petite surprise avec un contact d’alouette lulu dans les champs mais l’oiseau ne s’est pas montré. Un pouillot véloce malgré le froid, des cris de mauvis et pas mal de merles dans les buissons, 3 grands cormorans sur un poteau électrique en bord de Béthune ou encore une troupe d’une douzaine de bruants jaunes dans les champs.
6 janvier midi + aprem (5h) : Tour dans le Pays de Bray, entre Gaillefontaine et Gournay, avec mon père. Plusieurs arrêts, pour regarder les cours d’eau, les zones humides ou inondées et bien entendu les oiseaux. En anatidés, quelques colverts, au moins 3 sarcelles sur une zone inondée au Fossé et un couple de canard souchet dans le marais de Dampierre. Un chevalier culblanc sur un ruisseau et une troupe d’une centaine de vanneaux en vol pour les limicoles. Une belle surprise avec un mâle pèlerin en vol à une centaine de mètre à Gancourt-Saint-Etienne, commune pauvre du département. Beaucoup de passereaux, notamment des grives, les draines étant très actives, leur reproduction commençant tôt. 4 contacts de grosbec, un pinson du Nord, quelques cris de tarins, un chanteur de charbonnière, une bande de près de 200 choucas avec des vaches et pour finir la journée un dortoir de 400 ramiers dans un bois.
7 janvier (3h30) : Matinée sur la commune des Ventes-Saint-Rémy, au cœur de la forêt d’Eawy. Météo capricieuse, pas mal de vent et une belle averse à 10h. Peu d’activité mais un pigeon colombin chanteur, le troglo et la mésange bleue chantant eux aussi. Quelques grosbecs dans les feuillus, toutes les mésanges contactées alors que seul un épeiche est entendu chez les pics. Enfin, une surprise avec une bergeronnette des ruisseaux sur la station d’épuration, sur le plateau au milieu de la forêt !
8 janvier (3h30) : Matinée bien arrosée en forêt du Hellet, limitant considérablement l’activité. Pourtant, à mon arrivée, la pluie ne tombait pas encore et m’a permis de contacter un groupe de 17 becs-croisés dans les résineux. Ensuite, les 6 espèces de mésanges font des rondes, les deux roitelets sont contactés (dont un huppé chanteur sous la pluie), plusieurs pics épeiches mais aussi un pic mar ou encore plusieurs grosbecs. Le moment le plus marquant est à mon arrivée en voiture où dans un champ au milieu de la forêt, pas moins de 28 buses sont posées à 9h !
9 janvier (2h30) : Boucle dans les champs et les villages sur le plateau entre Eaulne, Yères et Bresle. Un nuage noir très menaçant m’a fait très peur mais finalement seulement quelques averses et surtout beaucoup d’oiseaux ! Bien entendu, la diversité dans un milieu homogène et en plus pauvre (seulement des buissons/arbres à proximité de maisons ou de reliefs) est limitée mais quand même 38 espèces et de belles surprises. La première est la présence de 4 bruants proyers, espèce jamais contacté en hiver par chez moi ! Ensuite, une troupe de 300 vanneaux et 400 pluviers dorés dans les champs, même chose ! Avec ces trois observations, il est dit que ma connaissance de mon secteur est encore limité. J’y retournerais ! Sinon, un mâle tarier pâtre dans une pâture, deux colombins au moins dans une troupe d’environ 300 ramiers, une bergeronnette des ruisseaux dans une ferme, très très loin des rivières tout comme un héron cendré et une grande aigrette en mulotage. Enfin, l’espèce « phare » de la journée est le pinson du Nord, contacté sur les 4 communes traversées, mais surtout rencontré en nombre : un groupe d’environ 400 oiseaux est en alimentation dans un chaume de maïs !!! Avec eux, seulement quelques pinsons des arbres et bruants jaunes ainsi qu’une troupe de litornes et sansonnets.
En bref, une très belle matinée avec comme bouquet final, un mâle pinson du nord à la mangeoire !
10 janvier (7h30) : Journée de prospection de la maille de Londinières pour l’atlas des oiseaux hivernants de France. 64 espèces contactées sur la journée, majoritairement passée dans les champs mais aussi au bord d’un étang et près d’un centre d’enfouissement des déchets. Au petit matin, première surprise avec une troupe d’au moins 15 proyers dans les champs (dont 2 chanteurs). En deux jours, je me suis rendu compte qu’il ne faut jamais se fier aux idées préconçues… Sinon, quelques pinsons du Nord, un grosbec, du bruant jaune et de la linotte, de la buse (dont 10 dans un champ), des bandes d’alouette de plusieurs dizaines d’individus, etc. Au niveau de l’étang, le pouillot véloce et la bouscarle sont présents tout comme la foulque sur l’eau et la bécassine dans la prairie humide. Du côté de la décharge, un busard Saint-Martin chasse alors que plusieurs milliers de goéland, en grande majorité des argentés, se nourrissent dans nos détritus. Quelques goélands bruns et cendrés ainsi que des mouettes rieuses sont aussi présents. Pour les espèces plus rares, deux leucophées de premier hiver ainsi qu’un pontique du même âge sont visibles dans les groupes d’argenté au repos dans les champs voisins.
11 janvier (4h) : Enquête Tendances dans le bocage de Sainte-Geneviève, sous une météo froide. 23 espèces contactées en 30 minutes pour un total de 46 à la fin de la boucle et de la matinée. Chez les espèces peu communes, une bécassine sourde sur des bassins de chasse avec une marais, un pèlerin en chasse, un couple de tarier pâtre sur un tas de fumier ou encore 19 vanneaux dans un champ. Du côté des espèces habituels, plusieurs contacts de grosbec dont un groupe de 4 ensemble, pas mal de pinsons du Nord avec une bande de plusieurs dizaines d’individus, quelques spioncelles par-ci par-là ou des bergeronnettes des ruisseaux dans les champs. Enfin, chez les grives, famille très présente dans ce secteur, plusieurs chanteurs de draine, des centaines de mauvis et plusieurs dizaines de litornes, l’espèce étant enfin arrivé par chez moi.
12 janvier (1h30) : Travaux manuels pour déboucher une cavité à chauve-souris à Bures-en-Bray. Cela m’a permis de contacter le chevalier culblanc, une troupe d’une centaine de tarins ou encore 1 colombin dans un groupe de ramiers.
13 janvier (1h) : Petite balade jusqu’à l’étang de Neufchâtel dans le brouillard. Belle surprise avec la présence d’une bouscarle, espèce jamais contactée à cet endroit. Sur l’étang, toujours un foulque et une palanquée de canards domestiques. Sinon, une mouette rieuse immature est en vol au-dessus de la station d’épuration.
14 janvier matin (4h) : Comptage Wetlands de la Côte d’Albâtre entre Dieppe et Penly avec Jean-Louis Fagard et mon frère Jules. Peu d’oiseaux posés en mer, à peine quelques centaines de catmarins et grèbes huppés. Quelques pingouins tordas proche de la côte à Belleville-sur-Mer et des radeaux d’à peine 5 individus de mouette tridactyle devant chaque point. Beaucoup de goélands, mouettes et grands cormorans mais le point culminant est le comptage des oiseaux de la jetée de Dieppe : quasiment 10 tournepierres, 6 bécasseaux violets et 1 pipit maritime. A Bracquemont, des bruants proyers sont entendus et un rougequeue noir mâle hiverne sur la falaise. Enfin, sur le retour, pique-nique à Gouchaupré, au milieu des champs et en compagnie d’un tarier pâtre, 2 bruants des roseaux, un crécerelle, une centaine d’étourneau ou encore une trentaine d’alouette.
14 janvier soir (3h) : Au soir, petit tour sur la zone humide du Grand Hattehoulle à Mesnières-en-Bray. 22 bécassines sont dans la prairie inondée ainsi que 3 sarcelles (2 mâles et 1 femelle) et 11 colverts. Dans les buissons sur le chemin, un pouillot véloce et une mésange noire se font entendre alors qu’un roitelet huppé chante.
15 janvier (9h) : Prospection de la maille de Saint-Laurent-en-Caux via 5 points d’écoute pour Oiseaux de France. Malgré le fait d’être dans le Pays de Caux et dans le brouillard, 44 espèces sont contactées dont quelques surprises : le tadorne de Belon sur une station d’épuration, 3 contacts de mésange noire dans les villages, une troupe de 6 colombins dans une culture, une sittelle dans le parc d’un château, etc. Je ne me suis pas ennuyé et j’ai même manqué des espèces (alouette, bruant jaune, bouvreuil, etc), limité par le temps et l’emplacement des points. En effet, je devais ensuite prospecter les plages entre Saint-Valéry-en-Caux et Sainte-Marguerite-sur-Mer selon le protocole EcoQO. Quelques plumées mais aucun cadavre frais, les marées n’étant pas optimales pour cela. La marée basse m’a permis de m’amuser avec les goélands : 6 lectures de bague de marin, 1 de cendrée et 1 de rieuse ainsi que du pontique et du leucophée sur 3 plages. Côté passereau, toujours 3 bruants des neiges à Saint-Aubin, le type femelle de rougequeue noir y est aussi toujours présent alors que 2 pipits maritimes et 1 rougequeue noir sont à Saint-Valéry.
16 janvier matin (5h) : Comptage Wetlands des étangs de la Varenne avec Jean-Louis Fagard, Samuel Vasseur et Benjamin Perraud. Le fuligule à bec cerclé de premier hiver est toujours présent, en compagnie d’une soixantaine de morillons et de 8 milouins. La surprise vient de la présence d’un grèbe esclavon sur un étang de pêche d’Arques-la-Bataille (SVa). Sont aussi notés 2 chevaliers culblancs, un couple de chipeau, une femelle souchet, 2 râles d’eau ou encore 16 gardeboeufs. Pour les effectifs, 802 foulques, au moins 90 poule d’eau, 93 cygnes, 76 castagneux et 57 grèbes huppés. Enfin, en passereaux, une troupe de 10 lulus est dans un chaume à Saint-Germain-d’Etables, le rougequeue noir est dans ce même village et le sizerin est noté à la base de loisirs d’Arques (SVa).
16 janvier aprem (2h) : Après avoir déposé ma sœur au cheval, j’en profite pour prospecter un secteur avec peu de données (Landes-Vieille-et-Neuve). Malgré la pluie fine, 35 espèces dont les mésanges noires, huppées et nonnettes ou encore le pinson du nord pour la partie forestière et la buse variable, la pie, la grive draine (chanteuse) et le verdier pour la partie plaine/village. Le fait d’être sur le plateau n’empêche pas d’observer des espèces de zone humide : une grande aigrette et un héron cendré dans une culture, un spioncelle dans une autre culture retenant l’eau et une bergeronnette des ruisseaux dans une ferme.
17 janvier (7h) : Aller-retour jusque Mesnières-en-Bray le long de la Béthune, 58 espèces contactées en 18km contre 59 un mois plus tôt jour pour jour. La journée a commencé sous le brouillard mais a terminé sous un beau ciel bleu et le soleil. Pour autant, seulement les trois espèces communes de rapaces… Par contre, la journée fut riche en chanteurs : accenteur, mésanges bleue et charbo, rougegorge, troglo, grive draine, pinson des arbres, roitelet huppé, tourterelle turque, ramier, bergeronnettes des ruisseaux et chardonneret, c’est le début de la saison de repro ! Sinon, quelques surprises déjà vues il y a un mois comme une bergeronnette de Yarrell sur le toit d’un batiment agricole, un bruant des roseaux dans un chaume (le même), 3 sarcelles d’hiver sur la mare du Grand Hattehoulle ou encore une bouscarle dans la zone humide de Mesnières. Du côté des ardéidés, 3 hérons cendrés ensemble près d’une mare, une garzette en vol et une près d’un étang avec deux grandes aigrettes. Sur cet étang, une troupe d’une quarantaine d’oies cendrées férales est accompagnée par une bernache nonnette elle aussi d’origine domestique.
Enfin, en allant me faire tester au centre médicale de Neufchâtel en fin de journée, j’ai la surprise de (re)découvrir le dortoir de bergeronnettes grises de Neufchâtel : plus de 125 oiseaux (dont au moins 2 Yarrell) dorment sur le toit du centre !
18 janvier (4h) : Boucle dans les champs au-dessus de Fesques pour terminer par le marais géré par le CEN : 55 espèces dont quelques-unes n’étaient pas connues pour la maille dans oiseauxdefrance.org . Première surprise, mais attendu vu les précédents dans ce mois, la présence de bruants proyers en plaine cultivée. Une autre surprise accompagnait l’espèce, un bruant des roseaux. Bien entendu, le bruant jaune est noté durant la balade. Plusieurs troupes de perdrix dans les champs, dont certaines très en voix, un groupe de près de 150 alouettes, deux busards Saint-Martin en lever de dortoir, un épervier en chasse au petit matin dans les champs puis un dans le marais en fin de matinée, une troupe d’une centaine de goéland cendré dans une culture et bien d’autres observations sympathiques. Enfin, la matinée s’achève par un pic épeiche essayant de chasser un pic épeichette de son arbre !
19 janvier (4h) : Montée sur les hauteurs de Neufchâtel puis tour en ville. Forcément, peu d’oiseaux vu le milieu mais quand même un pigeon colombin dans une allée de grands arbres près du château de Neufchâtel. Les chanteurs des jours précédents continuent de donner de la voix malgré le temps plus mitigé. Un pinson du Nord est dans mon quartier et une mésange à longue queue me fait l’honneur de venir dans mon jardin.
21 janvier (8h) : Sur le bateau pour le parc éolien de Barfleur, sous un beau soleil mais une mer agitée. Pas mal de fulmar, un grand labbe, très très peu de pingouin et guillemot et bien sûr des fous, des goélands marins et des mouettes tridas. Au moins 3 dauphins communs nous réchauffent le cœur sur un transect face au vent.
22 janvier (9h) : Deuxième journée de bateau très au large de Ouistreham. Une mer plus calme que la veille nous a réservé une immense surprise : l’observation de 3 macareux moines !!! Un tel moment, surtout avec un oiseau posé à moins de 50 mètres et prenant ses couleurs nuptiales, permet de supporter le roulis et le froid. Sinon, une autre belle surprise avec un phoque gris très très loin des côtes ! Pour le reste, mouettes pygmées et mélano s’ajoutent aux espèces de la veille.
23 janvier (8h) : Prospection de deux mailles du Pays de Caux (avec points d’écoute) pour l’atlas des oiseaux de France. Premier point sur la commune de Sommesnil, commune à cheval sur la plateau et la vallée de la Durdent et ayant 46 espèces à son compteur. En 1h30, j’ai contacté 45 espèces !!! Autant dire que la barre des 50 est aisément passée. Sur le plateau, le colombin chante, le vanneau huppé crie et les 4 grives sont entendues. Dans la vallée, une petite cressonnière alimente de nombreuses espèces : 2 garzettes, 1 rieuse, 10 spioncelles, 2 culblancs, 1 bergeronnette grise, 1 bergeronnette des ruisseaux, 1 pouillot véloce (les pattes dans l’eau !) ainsi que 7 colverts. Dans les buissons à côté, une bouscarle crie. Ce fut une immense surprise et une très belle découverte, le Pays de Caux regorge de merveilles, il suffit d’y sortir ! Sur la maille de Sommesnil, le score est porté à 58 en fin de matinée. S’y ajoute le pèlerin, le cygne, le foulque (sur une mare au milieu des champs !) ou encore la perdrix grise. L’après-midi est consacrée à la maille au sud sous une météo peu clémente : « que » 37 espèces mais le rougequeue noir dans un lotissement, le pinson du Nord ou encore le pigeon colombin, bien présent dans le Pays de Caux grâce aux clos masures.
24 janvier (5h) : Découverte du Parc de Rouelles au Havre avant un rendez-vous médical. L’objet de la visite est la deuxième obs normande en 60 ans : le cincle plongeur. Je le repère grâce à son chant ! Magnifique oiseau sur un ruisseau plutôt sympa, accueillant aussi la poule d’eau, le râle d’eau et la bergeronnette des ruisseaux. Sur les étangs, quelques morillons et sarcelles d’hiver alors que des tarins sont dans les aulnes. 2 perruches à collier se posent dans un conifère alors qu’un grosbec passe en vol. Malgré le fait d’être dans un parc urbain très visité, 50 espèces sont contactées.
25 janvier (2h30) : Montée sur les hauteurs de Neufchâtel et très peu d’oiseaux contactés. Un pouillot véloce est dans un jardin alors qu’un spioncelle est sur le plateau. Toujours énormément de merle dans ce secteur, au moins une vingtaine en à peine deux kilomètres. Chez les mésanges, la bleue, la charbonnière et la longue queue sont vues mais c’est la nonnette qui chante.
26 janvier (4h) : Prospection hivernale pour le futur atlas des oiseaux de France en forêt d’Eawy. La linotte mélodieuse et la mésange huppée manquaient à la maille, elles ont été contactées contrairement aux pics mar et noir et au bec-croisé. Les oiseaux forestiers commencent à ressentir le printemps : une grive draine et un grimpereau des jardins chantent et un pic épeiche tambourine. Dans un champ en bordure de forêt, une grosse troupe de pinsons des arbres avec quelques dizaines de pinsons du Nord se nourrit. Fait surprenant, les pipits farlouse et spioncelle sont entendus en vol dans le massif mais ne sont pas vus en bordure. En rentrant chez moi, j’ai la surprise de découvrir 6 gardeboeufs dans une patûre avec des chevaux à Saint-Martin-l’Hortier ! L’espèce est en train de devenir de plus en commune, même à l’intérieur des terres.
27 janvier (9h) : Suivi de la basse vallée de la Saâne, entre Quiberville et Ouville-la-Rivière, avec Hervé Elleron l’après-midi. Malheureusement, Hervé n’a pas entendu le grand corbeau que j’ai contacté par 3 fois au matin. Nous avions déjà très fortement suspecté sa présence le 16/11/2021 avec Gunter de Smet. Au matin, j’ai aussi eu la chance de tomber sur une oie à bec court dans la vallée ! Cet oiseau était en compagnie de deux oies domestiques et d’une oie cendrée d’origine inconnue (non baguée) mais était volante, non baguée et jamais vue auparavant dans le secteur. Sinon, sur la plage, pas moins de 5 goélands leucophées et 5 goélands pontiques profitent de l’absence de promeneurs dû au jour (jeudi) et à la météo bruineuse pour être sur la plage. Malgré la pression de chasse, 24 tadornes et 1 gambette sont sur les mares alors que 4 sarcelles d’hiver sont sur la rivière. Du côté des passereaux, le cisticole se fait discret et n’est entendu qu’une fois alors que la grive musicienne, le rougegorge, la bouscarle et les mésanges bleue et charbonnière chantent.
28 janvier journée (7h) : Suivi en mer pour le parc éolien de Fécamp, d’abord sous un beau soleil puis dans la brume et enfin sous la grisaille et dans le vent. Beaucoup beaucoup d’oiseaux dès que l’on se rapproche de la côte, principalement dans les premiers kilomètres, et bien plus calme plus loin. Les alcidés sont présents en grand nombre près de la côte mais un macareux nous fait la surprise d’être présent au plus loin d’un transect. Les fous sont très présents eux aussi et quelques plongeons catmarins sont visibles. Les fulmars sont étonnamment peu présents alors que les falaises de Fécamp en regorgent et 3 mouettes pygmées sont vues. En rentrant au port, un radeau de plus de 100 tridas est en face du Cap Fagnet, très probablement les oiseaux de la colonie déjà de retour.
28 janvier fin d’aprem (2h) : Encore motivé après la sortie en mer, je m’arrête à Toussaint, commune pauvre voisine de Fécamp. Une grosse surprise avec la présence de 5 hérons gardeboeufs dans la vallée de la Ganzeville. Sinon, un pèlerin en vol vers la mer, une bergeronnette des ruisseaux criant au-dessus d’un boisement ou encore un groupe de 14 bergeronnettes grises en vol au soir vers Fécamp et un probable dortoir.
29 et 30 janvier : Week-end cris d’oiseaux dans le Pays de Bray organisé avec Bruno Lang. De nombreux participants et des oiseaux sous une météo bruineuse le samedi et ensoleillé le dimanche. Le week-end fera l’objet d’un compte-rendu dans le Petit Cormoran mais on peut signaler une troupe de 9 alouettes lulus, 5 sarcelles d’hiver dont 2 mâles en parade et un épeichette à Sainte-Geneviève, et des cris de becs-croisés, un pic noir et de nombreux chanteurs de mésanges noires et roitelets huppés à Callengeville.
31 janvier (5h) : Au matin, en attendant que mon camping-car soit réparé, je fais un tour d’1h dans Clais : bien m’en a pris avec l’observation d’une femelle épeichette au sommet d’un arbre se balançant dans le vent. De nombreux goélands cendrés suivent un tracteur labourant un champ alors qu’un épervier chasse dans le vent. L’après-midi, privé d’internet à la maison avec la tempête, boucle sur le plateau au sud-ouest de Neufchâtel, sur les communes de Bradiancourt, Neufbosc, Mathonville et Sainte-Geneviève. 39 espèces contactées sous un ciel ensoleillé mais un vent fort. Une très belle surprise avec environ 25 pluviers dorés dans un champ. De grandes troupes de litorne et mauvis sont aussi dans les cultures alors qu’un busard Saint-Martin chasse. Dans un conifère, un roitelet huppé chante malgré le vent. L’observation de la balade est une troupe d’environ 60 oies cendrées en migration plein nord en fin de journée ! Viennent-elles de Poses, situées pile au sud, ou de plus loin ? 30 minutes plus tard, un ami les verra près de Londinières. Peut-être se sont-elles arrêtées en Baie de Somme pour la nuit (vaut mieux pas, vu que c’est la dernière nuit de chasse…).
Le journal de Thomas Domalain
Date (temps passé dehors avec ma paire de jumelles autour du cou (différent du temps de travail))
2 janvier (2h) : Boucle sur les hauteurs de Neufchâtel malgré un état de santé fébrile… l’année commence bien. Rien de particulier à noter, des cris de mauvis, bruant jaune, farlouses, une troupe de mésanges nonnettes dans les buissons ou encore un mâle merle noir peu farouche, observé à 1m ! A la maison, c’est le début des grands rassemblements à la mangeoire : une trentaine de chardonnerets, une dizaine de verdiers, une trentaine de moineaux accompagnés de pinsons des arbres, mésanges charbonnières et bleues.
3 janvier : Pas de sortie mais grosse affluence aux mangeoires : plus de 30 chardonnerets, environ 25 verdiers, 5 bleues, 1 ou 2 charbo, quelques pinsons et la bande de moineaux nichant chez moi et le voisin, soit une trentaine d’oiseaux. Dans la pâture à côté, le couple de draine s’active alors que l’accenteur chante dans mon jardin.
4 janvier : Pas de sortie mais toujours le même spectacle à la mangeoire. L’accenteur chante toujours et le rougegorge se montre.
5 janvier (8h) : Prospection de 4 plages pour le protocole EcoQO alors que ce sont les grandes marées. La marée haute sur les coups de midi m’a empêché pendant 2h de parcourir les galets mais j’ai pu observer un rougequeue noir et 3 bruants des neiges sur la plage de Saint-Aubin-sur-Mer et elle a aussi amené un cadavre de tridactyle tout frais ainsi qu’un jeune marsouin à Quiberville. Du côté des oiseaux vivants, au moins 50 fulmars sur Saint-Valéry, certains passant tout près du phare avec le vent. En mer, au matin, des mouettes tridactyles et mélanos ainsi qu’un grand labbe au large de Saint-Valéry-en-Caux. Côté goélands, la marée ne m’a pas permis d’observer des groupes posés mais un leucophée à Veules et un pontique à Quiberville sont observés en vol.
6 janvier matin (1h30) : Petite boucle d’1h30 dans les champs autour de Neufchâtel, sous une météo ensoleillé et un paysage gelé, des conditions que j’affectionne particulièrement. Une petite surprise avec un contact d’alouette lulu dans les champs mais l’oiseau ne s’est pas montré. Un pouillot véloce malgré le froid, des cris de mauvis et pas mal de merles dans les buissons, 3 grands cormorans sur un poteau électrique en bord de Béthune ou encore une troupe d’une douzaine de bruants jaunes dans les champs.
6 janvier midi + aprem (5h) : Tour dans le Pays de Bray, entre Gaillefontaine et Gournay, avec mon père. Plusieurs arrêts, pour regarder les cours d’eau, les zones humides ou inondées et bien entendu les oiseaux. En anatidés, quelques colverts, au moins 3 sarcelles sur une zone inondée au Fossé et un couple de canard souchet dans le marais de Dampierre. Un chevalier culblanc sur un ruisseau et une troupe d’une centaine de vanneaux en vol pour les limicoles. Une belle surprise avec un mâle pèlerin en vol à une centaine de mètre à Gancourt-Saint-Etienne, commune pauvre du département. Beaucoup de passereaux, notamment des grives, les draines étant très actives, leur reproduction commençant tôt. 4 contacts de grosbec, un pinson du Nord, quelques cris de tarins, un chanteur de charbonnière, une bande de près de 200 choucas avec des vaches et pour finir la journée un dortoir de 400 ramiers dans un bois.
7 janvier (3h30) : Matinée sur la commune des Ventes-Saint-Rémy, au cœur de la forêt d’Eawy. Météo capricieuse, pas mal de vent et une belle averse à 10h. Peu d’activité mais un pigeon colombin chanteur, le troglo et la mésange bleue chantant eux aussi. Quelques grosbecs dans les feuillus, toutes les mésanges contactées alors que seul un épeiche est entendu chez les pics. Enfin, une surprise avec une bergeronnette des ruisseaux sur la station d’épuration, sur le plateau au milieu de la forêt !
8 janvier (3h30) : Matinée bien arrosée en forêt du Hellet, limitant considérablement l’activité. Pourtant, à mon arrivée, la pluie ne tombait pas encore et m’a permis de contacter un groupe de 17 becs-croisés dans les résineux. Ensuite, les 6 espèces de mésanges font des rondes, les deux roitelets sont contactés (dont un huppé chanteur sous la pluie), plusieurs pics épeiches mais aussi un pic mar ou encore plusieurs grosbecs. Le moment le plus marquant est à mon arrivée en voiture où dans un champ au milieu de la forêt, pas moins de 28 buses sont posées à 9h !
9 janvier (2h30) : Boucle dans les champs et les villages sur le plateau entre Eaulne, Yères et Bresle. Un nuage noir très menaçant m’a fait très peur mais finalement seulement quelques averses et surtout beaucoup d’oiseaux ! Bien entendu, la diversité dans un milieu homogène et en plus pauvre (seulement des buissons/arbres à proximité de maisons ou de reliefs) est limitée mais quand même 38 espèces et de belles surprises. La première est la présence de 4 bruants proyers, espèce jamais contacté en hiver par chez moi ! Ensuite, une troupe de 300 vanneaux et 400 pluviers dorés dans les champs, même chose ! Avec ces trois observations, il est dit que ma connaissance de mon secteur est encore limité. J’y retournerais ! Sinon, un mâle tarier pâtre dans une pâture, deux colombins au moins dans une troupe d’environ 300 ramiers, une bergeronnette des ruisseaux dans une ferme, très très loin des rivières tout comme un héron cendré et une grande aigrette en mulotage. Enfin, l’espèce « phare » de la journée est le pinson du Nord, contacté sur les 4 communes traversées, mais surtout rencontré en nombre : un groupe d’environ 400 oiseaux est en alimentation dans un chaume de maïs !!! Avec eux, seulement quelques pinsons des arbres et bruants jaunes ainsi qu’une troupe de litornes et sansonnets.
En bref, une très belle matinée avec comme bouquet final, un mâle pinson du nord à la mangeoire !
10 janvier (7h30) : Journée de prospection de la maille de Londinières pour l’atlas des oiseaux hivernants de France. 64 espèces contactées sur la journée, majoritairement passée dans les champs mais aussi au bord d’un étang et près d’un centre d’enfouissement des déchets. Au petit matin, première surprise avec une troupe d’au moins 15 proyers dans les champs (dont 2 chanteurs). En deux jours, je me suis rendu compte qu’il ne faut jamais se fier aux idées préconçues… Sinon, quelques pinsons du Nord, un grosbec, du bruant jaune et de la linotte, de la buse (dont 10 dans un champ), des bandes d’alouette de plusieurs dizaines d’individus, etc. Au niveau de l’étang, le pouillot véloce et la bouscarle sont présents tout comme la foulque sur l’eau et la bécassine dans la prairie humide. Du côté de la décharge, un busard Saint-Martin chasse alors que plusieurs milliers de goéland, en grande majorité des argentés, se nourrissent dans nos détritus. Quelques goélands bruns et cendrés ainsi que des mouettes rieuses sont aussi présents. Pour les espèces plus rares, deux leucophées de premier hiver ainsi qu’un pontique du même âge sont visibles dans les groupes d’argenté au repos dans les champs voisins.
11 janvier (4h) : Enquête Tendances dans le bocage de Sainte-Geneviève, sous une météo froide. 23 espèces contactées en 30 minutes pour un total de 46 à la fin de la boucle et de la matinée. Chez les espèces peu communes, une bécassine sourde sur des bassins de chasse avec une marais, un pèlerin en chasse, un couple de tarier pâtre sur un tas de fumier ou encore 19 vanneaux dans un champ. Du côté des espèces habituels, plusieurs contacts de grosbec dont un groupe de 4 ensemble, pas mal de pinsons du Nord avec une bande de plusieurs dizaines d’individus, quelques spioncelles par-ci par-là ou des bergeronnettes des ruisseaux dans les champs. Enfin, chez les grives, famille très présente dans ce secteur, plusieurs chanteurs de draine, des centaines de mauvis et plusieurs dizaines de litornes, l’espèce étant enfin arrivé par chez moi.
12 janvier (1h30) : Travaux manuels pour déboucher une cavité à chauve-souris à Bures-en-Bray. Cela m’a permis de contacter le chevalier culblanc, une troupe d’une centaine de tarins ou encore 1 colombin dans un groupe de ramiers.
13 janvier (1h) : Petite balade jusqu’à l’étang de Neufchâtel dans le brouillard. Belle surprise avec la présence d’une bouscarle, espèce jamais contactée à cet endroit. Sur l’étang, toujours un foulque et une palanquée de canards domestiques. Sinon, une mouette rieuse immature est en vol au-dessus de la station d’épuration.
14 janvier matin (4h) : Comptage Wetlands de la Côte d’Albâtre entre Dieppe et Penly avec Jean-Louis Fagard et mon frère Jules. Peu d’oiseaux posés en mer, à peine quelques centaines de catmarins et grèbes huppés. Quelques pingouins tordas proche de la côte à Belleville-sur-Mer et des radeaux d’à peine 5 individus de mouette tridactyle devant chaque point. Beaucoup de goélands, mouettes et grands cormorans mais le point culminant est le comptage des oiseaux de la jetée de Dieppe : quasiment 10 tournepierres, 6 bécasseaux violets et 1 pipit maritime. A Bracquemont, des bruants proyers sont entendus et un rougequeue noir mâle hiverne sur la falaise. Enfin, sur le retour, pique-nique à Gouchaupré, au milieu des champs et en compagnie d’un tarier pâtre, 2 bruants des roseaux, un crécerelle, une centaine d’étourneau ou encore une trentaine d’alouette.
14 janvier soir (3h) : Au soir, petit tour sur la zone humide du Grand Hattehoulle à Mesnières-en-Bray. 22 bécassines sont dans la prairie inondée ainsi que 3 sarcelles (2 mâles et 1 femelle) et 11 colverts. Dans les buissons sur le chemin, un pouillot véloce et une mésange noire se font entendre alors qu’un roitelet huppé chante.
15 janvier (9h) : Prospection de la maille de Saint-Laurent-en-Caux via 5 points d’écoute pour Oiseaux de France. Malgré le fait d’être dans le Pays de Caux et dans le brouillard, 44 espèces sont contactées dont quelques surprises : le tadorne de Belon sur une station d’épuration, 3 contacts de mésange noire dans les villages, une troupe de 6 colombins dans une culture, une sittelle dans le parc d’un château, etc. Je ne me suis pas ennuyé et j’ai même manqué des espèces (alouette, bruant jaune, bouvreuil, etc), limité par le temps et l’emplacement des points. En effet, je devais ensuite prospecter les plages entre Saint-Valéry-en-Caux et Sainte-Marguerite-sur-Mer selon le protocole EcoQO. Quelques plumées mais aucun cadavre frais, les marées n’étant pas optimales pour cela. La marée basse m’a permis de m’amuser avec les goélands : 6 lectures de bague de marin, 1 de cendrée et 1 de rieuse ainsi que du pontique et du leucophée sur 3 plages. Côté passereau, toujours 3 bruants des neiges à Saint-Aubin, le type femelle de rougequeue noir y est aussi toujours présent alors que 2 pipits maritimes et 1 rougequeue noir sont à Saint-Valéry.
16 janvier matin (5h) : Comptage Wetlands des étangs de la Varenne avec Jean-Louis Fagard, Samuel Vasseur et Benjamin Perraud. Le fuligule à bec cerclé de premier hiver est toujours présent, en compagnie d’une soixantaine de morillons et de 8 milouins. La surprise vient de la présence d’un grèbe esclavon sur un étang de pêche d’Arques-la-Bataille (SVa). Sont aussi notés 2 chevaliers culblancs, un couple de chipeau, une femelle souchet, 2 râles d’eau ou encore 16 gardeboeufs. Pour les effectifs, 802 foulques, au moins 90 poule d’eau, 93 cygnes, 76 castagneux et 57 grèbes huppés. Enfin, en passereaux, une troupe de 10 lulus est dans un chaume à Saint-Germain-d’Etables, le rougequeue noir est dans ce même village et le sizerin est noté à la base de loisirs d’Arques (SVa).
16 janvier aprem (2h) : Après avoir déposé ma sœur au cheval, j’en profite pour prospecter un secteur avec peu de données (Landes-Vieille-et-Neuve). Malgré la pluie fine, 35 espèces dont les mésanges noires, huppées et nonnettes ou encore le pinson du nord pour la partie forestière et la buse variable, la pie, la grive draine (chanteuse) et le verdier pour la partie plaine/village. Le fait d’être sur le plateau n’empêche pas d’observer des espèces de zone humide : une grande aigrette et un héron cendré dans une culture, un spioncelle dans une autre culture retenant l’eau et une bergeronnette des ruisseaux dans une ferme.
17 janvier (7h) : Aller-retour jusque Mesnières-en-Bray le long de la Béthune, 58 espèces contactées en 18km contre 59 un mois plus tôt jour pour jour. La journée a commencé sous le brouillard mais a terminé sous un beau ciel bleu et le soleil. Pour autant, seulement les trois espèces communes de rapaces… Par contre, la journée fut riche en chanteurs : accenteur, mésanges bleue et charbo, rougegorge, troglo, grive draine, pinson des arbres, roitelet huppé, tourterelle turque, ramier, bergeronnettes des ruisseaux et chardonneret, c’est le début de la saison de repro ! Sinon, quelques surprises déjà vues il y a un mois comme une bergeronnette de Yarrell sur le toit d’un batiment agricole, un bruant des roseaux dans un chaume (le même), 3 sarcelles d’hiver sur la mare du Grand Hattehoulle ou encore une bouscarle dans la zone humide de Mesnières. Du côté des ardéidés, 3 hérons cendrés ensemble près d’une mare, une garzette en vol et une près d’un étang avec deux grandes aigrettes. Sur cet étang, une troupe d’une quarantaine d’oies cendrées férales est accompagnée par une bernache nonnette elle aussi d’origine domestique.
Enfin, en allant me faire tester au centre médicale de Neufchâtel en fin de journée, j’ai la surprise de (re)découvrir le dortoir de bergeronnettes grises de Neufchâtel : plus de 125 oiseaux (dont au moins 2 Yarrell) dorment sur le toit du centre !
18 janvier (4h) : Boucle dans les champs au-dessus de Fesques pour terminer par le marais géré par le CEN : 55 espèces dont quelques-unes n’étaient pas connues pour la maille dans oiseauxdefrance.org . Première surprise, mais attendu vu les précédents dans ce mois, la présence de bruants proyers en plaine cultivée. Une autre surprise accompagnait l’espèce, un bruant des roseaux. Bien entendu, le bruant jaune est noté durant la balade. Plusieurs troupes de perdrix dans les champs, dont certaines très en voix, un groupe de près de 150 alouettes, deux busards Saint-Martin en lever de dortoir, un épervier en chasse au petit matin dans les champs puis un dans le marais en fin de matinée, une troupe d’une centaine de goéland cendré dans une culture et bien d’autres observations sympathiques. Enfin, la matinée s’achève par un pic épeiche essayant de chasser un pic épeichette de son arbre !
19 janvier (4h) : Montée sur les hauteurs de Neufchâtel puis tour en ville. Forcément, peu d’oiseaux vu le milieu mais quand même un pigeon colombin dans une allée de grands arbres près du château de Neufchâtel. Les chanteurs des jours précédents continuent de donner de la voix malgré le temps plus mitigé. Un pinson du Nord est dans mon quartier et une mésange à longue queue me fait l’honneur de venir dans mon jardin.
21 janvier (8h) : Sur le bateau pour le parc éolien de Barfleur, sous un beau soleil mais une mer agitée. Pas mal de fulmar, un grand labbe, très très peu de pingouin et guillemot et bien sûr des fous, des goélands marins et des mouettes tridas. Au moins 3 dauphins communs nous réchauffent le cœur sur un transect face au vent.
22 janvier (9h) : Deuxième journée de bateau très au large de Ouistreham. Une mer plus calme que la veille nous a réservé une immense surprise : l’observation de 3 macareux moines !!! Un tel moment, surtout avec un oiseau posé à moins de 50 mètres et prenant ses couleurs nuptiales, permet de supporter le roulis et le froid. Sinon, une autre belle surprise avec un phoque gris très très loin des côtes ! Pour le reste, mouettes pygmées et mélano s’ajoutent aux espèces de la veille.
23 janvier (8h) : Prospection de deux mailles du Pays de Caux (avec points d’écoute) pour l’atlas des oiseaux de France. Premier point sur la commune de Sommesnil, commune à cheval sur la plateau et la vallée de la Durdent et ayant 46 espèces à son compteur. En 1h30, j’ai contacté 45 espèces !!! Autant dire que la barre des 50 est aisément passée. Sur le plateau, le colombin chante, le vanneau huppé crie et les 4 grives sont entendues. Dans la vallée, une petite cressonnière alimente de nombreuses espèces : 2 garzettes, 1 rieuse, 10 spioncelles, 2 culblancs, 1 bergeronnette grise, 1 bergeronnette des ruisseaux, 1 pouillot véloce (les pattes dans l’eau !) ainsi que 7 colverts. Dans les buissons à côté, une bouscarle crie. Ce fut une immense surprise et une très belle découverte, le Pays de Caux regorge de merveilles, il suffit d’y sortir ! Sur la maille de Sommesnil, le score est porté à 58 en fin de matinée. S’y ajoute le pèlerin, le cygne, le foulque (sur une mare au milieu des champs !) ou encore la perdrix grise. L’après-midi est consacrée à la maille au sud sous une météo peu clémente : « que » 37 espèces mais le rougequeue noir dans un lotissement, le pinson du Nord ou encore le pigeon colombin, bien présent dans le Pays de Caux grâce aux clos masures.
24 janvier (5h) : Découverte du Parc de Rouelles au Havre avant un rendez-vous médical. L’objet de la visite est la deuxième obs normande en 60 ans : le cincle plongeur. Je le repère grâce à son chant ! Magnifique oiseau sur un ruisseau plutôt sympa, accueillant aussi la poule d’eau, le râle d’eau et la bergeronnette des ruisseaux. Sur les étangs, quelques morillons et sarcelles d’hiver alors que des tarins sont dans les aulnes. 2 perruches à collier se posent dans un conifère alors qu’un grosbec passe en vol. Malgré le fait d’être dans un parc urbain très visité, 50 espèces sont contactées.
25 janvier (2h30) : Montée sur les hauteurs de Neufchâtel et très peu d’oiseaux contactés. Un pouillot véloce est dans un jardin alors qu’un spioncelle est sur le plateau. Toujours énormément de merle dans ce secteur, au moins une vingtaine en à peine deux kilomètres. Chez les mésanges, la bleue, la charbonnière et la longue queue sont vues mais c’est la nonnette qui chante.
26 janvier (4h) : Prospection hivernale pour le futur atlas des oiseaux de France en forêt d’Eawy. La linotte mélodieuse et la mésange huppée manquaient à la maille, elles ont été contactées contrairement aux pics mar et noir et au bec-croisé. Les oiseaux forestiers commencent à ressentir le printemps : une grive draine et un grimpereau des jardins chantent et un pic épeiche tambourine. Dans un champ en bordure de forêt, une grosse troupe de pinsons des arbres avec quelques dizaines de pinsons du Nord se nourrit. Fait surprenant, les pipits farlouse et spioncelle sont entendus en vol dans le massif mais ne sont pas vus en bordure. En rentrant chez moi, j’ai la surprise de découvrir 6 gardeboeufs dans une patûre avec des chevaux à Saint-Martin-l’Hortier ! L’espèce est en train de devenir de plus en commune, même à l’intérieur des terres.
27 janvier (9h) : Suivi de la basse vallée de la Saâne, entre Quiberville et Ouville-la-Rivière, avec Hervé Elleron l’après-midi. Malheureusement, Hervé n’a pas entendu le grand corbeau que j’ai contacté par 3 fois au matin. Nous avions déjà très fortement suspecté sa présence le 16/11/2021 avec Gunter de Smet. Au matin, j’ai aussi eu la chance de tomber sur une oie à bec court dans la vallée ! Cet oiseau était en compagnie de deux oies domestiques et d’une oie cendrée d’origine inconnue (non baguée) mais était volante, non baguée et jamais vue auparavant dans le secteur. Sinon, sur la plage, pas moins de 5 goélands leucophées et 5 goélands pontiques profitent de l’absence de promeneurs dû au jour (jeudi) et à la météo bruineuse pour être sur la plage. Malgré la pression de chasse, 24 tadornes et 1 gambette sont sur les mares alors que 4 sarcelles d’hiver sont sur la rivière. Du côté des passereaux, le cisticole se fait discret et n’est entendu qu’une fois alors que la grive musicienne, le rougegorge, la bouscarle et les mésanges bleue et charbonnière chantent.
28 janvier journée (7h) : Suivi en mer pour le parc éolien de Fécamp, d’abord sous un beau soleil puis dans la brume et enfin sous la grisaille et dans le vent. Beaucoup beaucoup d’oiseaux dès que l’on se rapproche de la côte, principalement dans les premiers kilomètres, et bien plus calme plus loin. Les alcidés sont présents en grand nombre près de la côte mais un macareux nous fait la surprise d’être présent au plus loin d’un transect. Les fous sont très présents eux aussi et quelques plongeons catmarins sont visibles. Les fulmars sont étonnamment peu présents alors que les falaises de Fécamp en regorgent et 3 mouettes pygmées sont vues. En rentrant au port, un radeau de plus de 100 tridas est en face du Cap Fagnet, très probablement les oiseaux de la colonie déjà de retour.
28 janvier fin d’aprem (2h) : Encore motivé après la sortie en mer, je m’arrête à Toussaint, commune pauvre voisine de Fécamp. Une grosse surprise avec la présence de 5 hérons gardeboeufs dans la vallée de la Ganzeville. Sinon, un pèlerin en vol vers la mer, une bergeronnette des ruisseaux criant au-dessus d’un boisement ou encore un groupe de 14 bergeronnettes grises en vol au soir vers Fécamp et un probable dortoir.
29 et 30 janvier : Week-end cris d’oiseaux dans le Pays de Bray organisé avec Bruno Lang. De nombreux participants et des oiseaux sous une météo bruineuse le samedi et ensoleillé le dimanche. Le week-end fera l’objet d’un compte-rendu dans le Petit Cormoran mais on peut signaler une troupe de 9 alouettes lulus, 5 sarcelles d’hiver dont 2 mâles en parade et un épeichette à Sainte-Geneviève, et des cris de becs-croisés, un pic noir et de nombreux chanteurs de mésanges noires et roitelets huppés à Callengeville.
31 janvier (5h) : Au matin, en attendant que mon camping-car soit réparé, je fais un tour d’1h dans Clais : bien m’en a pris avec l’observation d’une femelle épeichette au sommet d’un arbre se balançant dans le vent. De nombreux goélands cendrés suivent un tracteur labourant un champ alors qu’un épervier chasse dans le vent. L’après-midi, privé d’internet à la maison avec la tempête, boucle sur le plateau au sud-ouest de Neufchâtel, sur les communes de Bradiancourt, Neufbosc, Mathonville et Sainte-Geneviève. 39 espèces contactées sous un ciel ensoleillé mais un vent fort. Une très belle surprise avec environ 25 pluviers dorés dans un champ. De grandes troupes de litorne et mauvis sont aussi dans les cultures alors qu’un busard Saint-Martin chasse. Dans un conifère, un roitelet huppé chante malgré le vent. L’observation de la balade est une troupe d’environ 60 oies cendrées en migration plein nord en fin de journée ! Viennent-elles de Poses, situées pile au sud, ou de plus loin ? 30 minutes plus tard, un ami les verra près de Londinières. Peut-être se sont-elles arrêtées en Baie de Somme pour la nuit (vaut mieux pas, vu que c’est la dernière nuit de chasse…).