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Archives-247-haies et reboisement
247- haies, "reboisement" et peuplier- La Manche libre -1983-
Cette coupure de presse vieille de 40 ans est typique du discours confus de la filière économique dans lequel baigne le devenir de la haie bocagère normande à l'époque. Il est évident que ce n'est pas la populiculture qui va sauver le futur linéaire bocager! Et on imagine bien que "l'abandon pour incompatibilité avec la mécanisation" couvre pudiquement le fait que cette parcelle est humide. On retrouve là les encouragements du CRPF (Centre régional de la propriété forestière de Normandie) participant à la réunion.
Remarque positive cependant, la gestion des merisiers en place consistant à tailler des individus menés en futurs arbres de futaie, donc économiquement valorisables, n'est qu'un rappel des pratiques anciennes. Avant la "ravageuse" tronçonneuse... Seul l'intérêt économique de la haie est ici rappelé. Logique, il y a 40 ans le rôle climatique et la fonction de réservoir de biodiversité n'étaient pas encore au devant de la scène médiatique.
247- haies, arasement et conflit- Ouest-France-2024-
En contre point, un article récent illustrant les conflits actuels entre résidents non agriculteurs et exploitants de propriétés soumises aux coupes rases "d'adaptation" à la mécanisation et à l'extension des fermes. Les prairies reculent au profit des cultures, les vaches laitières restent confinées dans de grandes stabulations. La haie gêne ou est considérée comme inutile du moins dans sa configuration actuelle. La loi impose des reboisements : de jeunes plants de 50 cm de haut sont censés "rembourser" l'arasement de haies centenaires...
Cette coupure de presse vieille de 40 ans est typique du discours confus de la filière économique dans lequel baigne le devenir de la haie bocagère normande à l'époque. Il est évident que ce n'est pas la populiculture qui va sauver le futur linéaire bocager! Et on imagine bien que "l'abandon pour incompatibilité avec la mécanisation" couvre pudiquement le fait que cette parcelle est humide. On retrouve là les encouragements du CRPF (Centre régional de la propriété forestière de Normandie) participant à la réunion.
Remarque positive cependant, la gestion des merisiers en place consistant à tailler des individus menés en futurs arbres de futaie, donc économiquement valorisables, n'est qu'un rappel des pratiques anciennes. Avant la "ravageuse" tronçonneuse... Seul l'intérêt économique de la haie est ici rappelé. Logique, il y a 40 ans le rôle climatique et la fonction de réservoir de biodiversité n'étaient pas encore au devant de la scène médiatique.
247- haies, arasement et conflit- Ouest-France-2024-
En contre point, un article récent illustrant les conflits actuels entre résidents non agriculteurs et exploitants de propriétés soumises aux coupes rases "d'adaptation" à la mécanisation et à l'extension des fermes. Les prairies reculent au profit des cultures, les vaches laitières restent confinées dans de grandes stabulations. La haie gêne ou est considérée comme inutile du moins dans sa configuration actuelle. La loi impose des reboisements : de jeunes plants de 50 cm de haut sont censés "rembourser" l'arasement de haies centenaires...
Modifié en dernier par collette le 29 juil. 2024, 11:22, modifié 6 fois.
Archives- 248- Nécrologie- Nicole Girard-suite
248- Nicole GIRARD
Ce message est à consulter à la suite du n°246 de la page 28 précédente. Jacques Alamargot rapporte des souvenirs mais aussi des données concrètes qui donnent la mesure de l'engagement de Nicole.
Ce message est à consulter à la suite du n°246 de la page 28 précédente. Jacques Alamargot rapporte des souvenirs mais aussi des données concrètes qui donnent la mesure de l'engagement de Nicole.
Archives - 249- hirondelle- M Saussey-
249- hirondelle rustique- nid- Michel Saussey
Professeur de zoologie à l'Université de Caen - et membre du GONm-, Michel Saussey était aussi un homme de terrain à travers ses activités de bagueur (hirondelles de cheminées dans le Cotentin et le Bessin, bécassines sur la prairie de Caen, Fringilles dans son jardin caennais...) MSa fut longtemps responsable du fichier de baguage pour la Normandie. Il s'intéressait aussi avec beaucoup de rigueur à la biologie de la taupe (sa spécialité professionnelle sur les vers de terre l'avait conduit à étudier cet autre habitant des sols), aux pucerons, aux galles, aux papillons migrateurs... Il avait plaisir à transmettre son savoir lors d'innombrables conférences "décentralisées" richement illustrées de ses diapositives personnelles.
La photo qui accompagnait son courrier du 23 octobre 1973 illustre la ténacité de ce couple d'hirondelles qui a dû adapter sa maçonnerie au gite progressif de l'abat jour supportant le nid!
Professeur de zoologie à l'Université de Caen - et membre du GONm-, Michel Saussey était aussi un homme de terrain à travers ses activités de bagueur (hirondelles de cheminées dans le Cotentin et le Bessin, bécassines sur la prairie de Caen, Fringilles dans son jardin caennais...) MSa fut longtemps responsable du fichier de baguage pour la Normandie. Il s'intéressait aussi avec beaucoup de rigueur à la biologie de la taupe (sa spécialité professionnelle sur les vers de terre l'avait conduit à étudier cet autre habitant des sols), aux pucerons, aux galles, aux papillons migrateurs... Il avait plaisir à transmettre son savoir lors d'innombrables conférences "décentralisées" richement illustrées de ses diapositives personnelles.
La photo qui accompagnait son courrier du 23 octobre 1973 illustre la ténacité de ce couple d'hirondelles qui a dû adapter sa maçonnerie au gite progressif de l'abat jour supportant le nid!
Archives - 250 - étang de Morette- Le Teilleul/50
250- avifaune - étang de Morette - pic cendré-
Au hasard en fouinant dans des chemises endormies depuis longtemps, il y a 50 ans, le premier relevé de l'avifaune présente sur l'étang de Morette au Teilleul (cette commune sur le département de la Manche, mais l'autre moitié de l'étang sur la commune de Mantilly/61).
J'avais été introduit auprès de Monsieur Achard de la Vente, propriétaire de l'étang, par l'abbé Godard, curé de Romagny, grand chasseur au gibier d'eau, rencontré alors que je traquais les dortoirs de pies sur cette commune. Il m'avait raconté ses chasses au râle de genêts... dans le verger de son presbytère!
Le fond de carte est "sentimental" : c'est Bernard Braillon, président du GONm à l'époque et grand utilisateur des Xerox de la fac, qui m'avait reproduit et fourni les plans vierges que j'utilisais sur le terrain.
Ce premier relevé traduit bien le désordre spatial de l'observateur qui découvre le site! Nord en bas, orientation variable des informations... Mais ce relevé du 20 mars 1974 fait bien rêver : pic épeichette, pic cendré, sarcelle d'hiver, sarcelle d'été, fuligules milouins, pilets, mésange huppée, mésange à moustache, roitelet à triple bandeau... Même sans être retourné sur le site 50 ans plus tard, une certitude : plus de pic cendré! Lors du relevé n°2, (24 avril 74), ambiance "exotique" pour l'observateur habitué du bocage : chevalier arlequin, guignette, combattant, courlis chanteur, vanneau, pipit des arbres, phragmite, etc... Une synthèse des observations hebdomadaires réalisées durant 7 ans en compagnie d'Yves Grall est publiée dans la revue Le Cormoran.
collette J. & Grall Y. (1981)- Observations ornithologiques à l'étang de Morette (1974-1980). Le Cormoran, 4 (23): 202-210. Le pic cendré n'a pas de lien direct avec Morette mais il est régulièrement noté au cours des sorties, d'où la présence de cette espèce dans la liste des espèces traitées.
Au hasard en fouinant dans des chemises endormies depuis longtemps, il y a 50 ans, le premier relevé de l'avifaune présente sur l'étang de Morette au Teilleul (cette commune sur le département de la Manche, mais l'autre moitié de l'étang sur la commune de Mantilly/61).
J'avais été introduit auprès de Monsieur Achard de la Vente, propriétaire de l'étang, par l'abbé Godard, curé de Romagny, grand chasseur au gibier d'eau, rencontré alors que je traquais les dortoirs de pies sur cette commune. Il m'avait raconté ses chasses au râle de genêts... dans le verger de son presbytère!
Le fond de carte est "sentimental" : c'est Bernard Braillon, président du GONm à l'époque et grand utilisateur des Xerox de la fac, qui m'avait reproduit et fourni les plans vierges que j'utilisais sur le terrain.
Ce premier relevé traduit bien le désordre spatial de l'observateur qui découvre le site! Nord en bas, orientation variable des informations... Mais ce relevé du 20 mars 1974 fait bien rêver : pic épeichette, pic cendré, sarcelle d'hiver, sarcelle d'été, fuligules milouins, pilets, mésange huppée, mésange à moustache, roitelet à triple bandeau... Même sans être retourné sur le site 50 ans plus tard, une certitude : plus de pic cendré! Lors du relevé n°2, (24 avril 74), ambiance "exotique" pour l'observateur habitué du bocage : chevalier arlequin, guignette, combattant, courlis chanteur, vanneau, pipit des arbres, phragmite, etc... Une synthèse des observations hebdomadaires réalisées durant 7 ans en compagnie d'Yves Grall est publiée dans la revue Le Cormoran.
collette J. & Grall Y. (1981)- Observations ornithologiques à l'étang de Morette (1974-1980). Le Cormoran, 4 (23): 202-210. Le pic cendré n'a pas de lien direct avec Morette mais il est régulièrement noté au cours des sorties, d'où la présence de cette espèce dans la liste des espèces traitées.
- Fichiers joints
Archives - 251- nids-verger-Gaston Moreau-
251- nids-verger haute tige- Perche-G. Moreau-
Le numéro 67 du Cormoran (juin 2008) fut consacré entièrement aux oiseaux du verger normand. J'avais sollicité la participation de Gaston Moreau, remarquable découvreur de nids, pour une brève synthèse de ses notes liées au verger de sa région, le Perche ornais.
MOREAU G. (2008)- Quelques données de nids sur arbres fruitiers. Le Cormoran, 16 (67) : 60.
On trouvera dans la publication page 60 l'essentiel de ses observations. Quelques détails cependant avaient été omis d'où l'intérêt de rapporter le document initial en plus de raviver la mémoire de notre regretté collègue. Les données de moineau friquet nicheur (12 années) sont à rapporter à "un cercle de 1 km de rayon-bocage". De même, les données de nidification de chouette chevêche sont collectées "sur un secteur de 1 km de rayon", "tous sur vieux fruitiers".
Parmi les 20 nids de mésange nonnette, GMo ajoute "dont 1 dans un poteau creux". Il faut comprendre que vu les dates, ce poteau n'est pas un poteau métallique creux mais plutôt un poteau de bois creusé par le temps. Ce site de nid original fut observé à Reffuveille/50 suite au quadrat couvert de 1985 à 1989 :"La mésange nonnette... est fidèle à son territoire, et même à ses sites de nids : 4 nids sur 5 sont établis dans des poteaux de clôture, vieux troncs évidés par l'âge à leur sommet. L'un servira même 3 années successives." La cavité sommitale dont il est question est en fait liée au pourrissement différencié des cernes de croissance qui finit par créer des cavités verticales en fentes ouvertes par le haut.
COLLETTE J. (1994)- Avifaune et terroirs du bocage. Le Cormoran, 9 (41) : 45-54.
Le fait que la chouette hulotte puisse nicher dans les troncs creux des fruitiers haute tige illustre bien la taille respectable de ces vieux arbres. Dans son article sur la nidification de la hulotte, GMo rapporte des données de hauteur des nids, malheureusement pas des diamètres des troncs. Cette information aurait permis de juger de l'âge approché des arbres fruitiers, en particulier des pommiers.
MOREAU G. (1987)- La chouette hulotte dans une commune du Perche (1962-1981). Le Cormoran, 6 (32) : 93-100. Dix ans plus tard, GMo dresse le constat de la disparition des plus vieux arbres, s'exclamant avec une triste ironie plus loin dans son courrier "Donc, un hymne à la tronçonneuse!"
Le numéro 67 du Cormoran (juin 2008) fut consacré entièrement aux oiseaux du verger normand. J'avais sollicité la participation de Gaston Moreau, remarquable découvreur de nids, pour une brève synthèse de ses notes liées au verger de sa région, le Perche ornais.
MOREAU G. (2008)- Quelques données de nids sur arbres fruitiers. Le Cormoran, 16 (67) : 60.
On trouvera dans la publication page 60 l'essentiel de ses observations. Quelques détails cependant avaient été omis d'où l'intérêt de rapporter le document initial en plus de raviver la mémoire de notre regretté collègue. Les données de moineau friquet nicheur (12 années) sont à rapporter à "un cercle de 1 km de rayon-bocage". De même, les données de nidification de chouette chevêche sont collectées "sur un secteur de 1 km de rayon", "tous sur vieux fruitiers".
Parmi les 20 nids de mésange nonnette, GMo ajoute "dont 1 dans un poteau creux". Il faut comprendre que vu les dates, ce poteau n'est pas un poteau métallique creux mais plutôt un poteau de bois creusé par le temps. Ce site de nid original fut observé à Reffuveille/50 suite au quadrat couvert de 1985 à 1989 :"La mésange nonnette... est fidèle à son territoire, et même à ses sites de nids : 4 nids sur 5 sont établis dans des poteaux de clôture, vieux troncs évidés par l'âge à leur sommet. L'un servira même 3 années successives." La cavité sommitale dont il est question est en fait liée au pourrissement différencié des cernes de croissance qui finit par créer des cavités verticales en fentes ouvertes par le haut.
COLLETTE J. (1994)- Avifaune et terroirs du bocage. Le Cormoran, 9 (41) : 45-54.
Le fait que la chouette hulotte puisse nicher dans les troncs creux des fruitiers haute tige illustre bien la taille respectable de ces vieux arbres. Dans son article sur la nidification de la hulotte, GMo rapporte des données de hauteur des nids, malheureusement pas des diamètres des troncs. Cette information aurait permis de juger de l'âge approché des arbres fruitiers, en particulier des pommiers.
MOREAU G. (1987)- La chouette hulotte dans une commune du Perche (1962-1981). Le Cormoran, 6 (32) : 93-100. Dix ans plus tard, GMo dresse le constat de la disparition des plus vieux arbres, s'exclamant avec une triste ironie plus loin dans son courrier "Donc, un hymne à la tronçonneuse!"
Archives- 252- haies Perche
252-Hauteur des haies- Perche-Gaston Moreau-
Les caractéristiques des haies sont déterminantes pour l'accueil des oiseaux et plus généralement de la faune. La longueur du linéaire est logiquement le premier sujet de réflexion en ces temps de recul du bocage malgré les opérations de reboisement soutenues par les collectivités. Mais le type de haie est un thème plus rarement évoqué; la haie "parfaite" riche de toutes ses strates et en particulier d'arbres âgés répond en général au souhait de la majorité des naturalistes mais des nuances devraient trouver leur place dans la réflexion. L'extrait d'un courrier rédigé par Gaston Moreau en est un exemple. Un message posté sur ce fil des archives illustre le même sujet, à partir d'un comptage sur la commune de Pervenchères dans le Perche ornais en 2004 :
message 191 ( 30/11/2021, "le paradoxe de la haie sans arbres") 191- Les oiseaux de la ferme (18)
viewtopic.php?t=906&start=200
Les caractéristiques des haies sont déterminantes pour l'accueil des oiseaux et plus généralement de la faune. La longueur du linéaire est logiquement le premier sujet de réflexion en ces temps de recul du bocage malgré les opérations de reboisement soutenues par les collectivités. Mais le type de haie est un thème plus rarement évoqué; la haie "parfaite" riche de toutes ses strates et en particulier d'arbres âgés répond en général au souhait de la majorité des naturalistes mais des nuances devraient trouver leur place dans la réflexion. L'extrait d'un courrier rédigé par Gaston Moreau en est un exemple. Un message posté sur ce fil des archives illustre le même sujet, à partir d'un comptage sur la commune de Pervenchères dans le Perche ornais en 2004 :
message 191 ( 30/11/2021, "le paradoxe de la haie sans arbres") 191- Les oiseaux de la ferme (18)
viewtopic.php?t=906&start=200
Archives- 253- exploitation forestière - oiseaux cavicoles -G. Moreau
253- Occupation des nichoirs - futaies Perche- Gaston Moreau-
Quelques lignes extraites des courriers de G. Moreau; la cause d'abord : "Le Perche ne subit pas de grosses atteintes, bien que sous prétexte de rajeunir la forêt, des milliers de chênes de 150 et 200 ans que l'ex-propriétaire de Feillet avait jalousement gardés, tombent maintenant dans le partage des propriétés... presque à regretter les prérogatives du droit d'ainesse!!!" (extrait d'un courrier de janvier 2016)
Deux brèves citations relatives aux conséquences de ces abattages massifs : Le taux d'occupation des nichoirs a quasiment doublé après l'abattage des "chênes anciens et troués".
Quelques lignes extraites des courriers de G. Moreau; la cause d'abord : "Le Perche ne subit pas de grosses atteintes, bien que sous prétexte de rajeunir la forêt, des milliers de chênes de 150 et 200 ans que l'ex-propriétaire de Feillet avait jalousement gardés, tombent maintenant dans le partage des propriétés... presque à regretter les prérogatives du droit d'ainesse!!!" (extrait d'un courrier de janvier 2016)
Deux brèves citations relatives aux conséquences de ces abattages massifs : Le taux d'occupation des nichoirs a quasiment doublé après l'abattage des "chênes anciens et troués".
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