La journée des marais : le 3-06-2023
Réserve des Courtils de Bouquelon (Marais Vernier/Eure) – marais du Hode (Seine-Maritime)
Thierry Lecomte, propriétaire de la
réserve des Courtils de Bouquelon, nous avait proposé une visite de sa réserve au printemps 2023 pour une trentaine d’adhérents du GONm. Au total, 17 participants sur les 27 initialement inscrits. Les cinq départements sont représentés, merci aux adhérents lointains de la Manche, merci aux courageux qui nous suivirent dans des terrains parfois un peu compliqués, mais tous y ont trouvé leur compte avec une très belle matinée et un très bel accueil de Thierry et Christine chez eux autour d’un jus de pomme divin.
- en haut du coteau dominant la réserve des Courtils
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La balade nous a permis de découvrir le marais Vernier grâce aux explications passionnantes de Thierry concernant le paysage, l’histoire, les conditions qui l’ont conduit à recourir au pâturage extensif par des animaux rustiques dont il est le spécialiste incontesté. Cette visite a été un complément pratique particulièrement enrichissant pour ceux qui avaient suivi sa conférence à la Saint-Michel à Carolles en 2022.
Grâce à lui, nous avons pu traverser une parcelle de courtil longue d’environ 1,2 km, composée de terrains humides pâturés par des chevaux camarguais (qui ont beaucoup apprécié le siège de Christian), de bovins et des buffles (que nous n’avons pas vus, ouf). Nous avons découvert de multiples mares, des zones d’étrépage, toutes intéressantes pour une flore très typique avec, de plus, de magnifiques nénuphars blancs. Beaucoup de libellules volaient en tous sens.
- belle biodiversité
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Les observations ornithologiques ont permis de contacter, en plus des oiseaux communs, des cigognes, des hérons garde-bœufs, des vanneaux. 34 espèces en tout. Les bords boisés composés essentiellement de frênes, chênes, aulnes glutineux, abritent les mésanges, fauvettes, roitelet triple-bandeau, rougequeue à front blanc, gobemouche gris, grimpereau des jardins, bouvreuil et, cerise sur le gâteau, nous avons bien entendu le loriot.
Les explications de Thierry nous ont passionné et nous avons compris que la gestion raisonnée de 78 ha nécessite beaucoup d’investissement si on veut que règnent les conditions favorables à la biodiversité.
Nous avons repris les voitures pour parcourir une trentaine de km pour atteindre
le marais du Hode, en passant par le pont de Tancarville, 2ème étape de notre journée « marais ». Nous avons fait plusieurs arrêts aux points stratégiques intéressants, guidés par Gérard.
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Évidemment, l’heure de la visite, le milieu de l’après-midi, n’était pas vraiment favorable à l’audition des chants, en particulier pour les fauvettes paludicoles, la mésange à moustaches a quand même bien voulu lancer son ping ping une ou deux fois. Malgré l’heure, nous avons totalisé 43 espèces différentes et les plus remarquables ont été les spatules blanches, 4 ibis falcinelles, un garrot à œil d’or femelle, plusieurs faucons hobereaux chassant au-dessus de nous, 2 milans noirs, un chevalier aboyeur et plusieurs espèces paludicoles dont les rousserolles effarvatte et verderolle. Plusieurs grandes aigrettes et la colonie de hérons du CETH, bien que difficile à distinguer dans les feuilles, a permis de voir aigrettes, garde-bœufs, héron cendré.
- photo Alyssia Duchesney
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Ceux qui ne connaissaient pas le Hode ont pu se rendre compte de l’extraordinaire superficie de la roselière, la plus grande de France après la Camargue. Nous avons longé la route de l’estuaire, après une première halte au CETH et une traversée de la roselière jusqu’à l’ancien bac du Hode qui nous a permis de constater le comblement de l’estuaire.
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Nous sommes allés ensuite à l’observatoire du reposoir sur dunes où nous avons pu observer les avocettes nicheuses ainsi qu’un huîtrier-pie couveur. Nous avons fini par une petite promenade sur le parcours aménagé au départ du parking du Pont de Normandie.
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La journée a été très belle, beau soleil et peu de vent, nous vous conseillons vivement de découvrir le marais du Hode où les données manquent et où les observations ornithologiques sont toujours pleines de belles surprises.
Claire Debout
