Mais trop tard, le mal est fait... L'optimisme est cependant de rigueur : la justice, l'OFB et le GONm ont participé à une indispensable opération pédagogique : araser une haie ne peut plus se faire que dans le respect de règles strictes. Même si on peut comprendre que l'ancien maillage du bocage ne soit plus adapté aux nouvelles pratiques - dont l'usage de larges machines agricoles-, les rôles de la haie maintenant largement exposés ne peuvent pas s'effacer devant les intérêts particuliers. L'action de notre vice président chargé de la protection, Christophe Girard, a payé. Bravo et merci!
L'idéal serait que ces jugements rendent les candidats à l'arasement attentifs aux règlements. Les infractions actuelles ne peuvent être imputées à la méconnaissance de la loi, la filière agricole a déjà largement semé la bonne parole, souvent pour critiquer les règles et la sévérité de leur application. Il y a quelques semaines, un syndicat dit "de jeunes agriculteurs" a manifesté sa mauvaise humeur dans la Manche devant le siège de l'OFB à Coutances et dévissé les panneaux d'entrée d'agglomération, remis en place à l'envers, appliquant ainsi le mot d'ordre "on marche sur la tête". Il est certain que l'approche de la filière n'est pas celle qui est de plus en plus partagée par les citoyens.
On pourrait aussi s'étonner que le drainage illégal ne soit pas plus sanctionné. L'incertitude qui marque le futur de notre alimentation en eau devra rendre les juges plus clairvoyants.
Voir article initial 1229 à viewtopic.php?t=708&start=1270
En complément, un article un peu ultérieur qui situe bien l'approche d'un syndicat agricole.
- Ouest-France, page Manche; 12/12/2023