De l’intérêt de l’utilisation d’un piège photo.
En octobre 2024, nous avions décidé de mettre en place un piège photo au niveau de la clairière de la réserve de Tournedos sur Seine (27). Cette installation visait 2 objectifs :
- Vérifier si des chasseurs pénétraient dans la réserve et utilisaient cette clairière.
- Tenter d’observer des espèces que nous n’avions pas encore recensées.
Les photos enregistrées ont révélé une seule fois la présence de chasseurs dans la clairière de la réserve le 08/12/2024.
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Le 30 décembre une battue a été organisée à proximité de la réserve, 2 chevreuils sont venus s’y réfugier mais ils n’y ont pas été poursuivis.
Concernant l’observation de la faune, le piège photo a révélé la présence de 11 espèces différentes d’oiseaux et d’une espèce de mammifère ; le ragondin. A noter que tous les canards ont été observés la nuit.
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Parmi ces 11 espèces, 8 n’avaient jamais été observées dans la réserve.
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Ainsi, grâce au piège photo, nous avons eu la confirmation que la clairière était parcourue par les chasseurs. En effet lorsque le niveau de l’eau monte, elle se transforme en mare temporaire et y abrite des canards qui viennent s’y nourrir et s’y reposer. Ce sont ces canards qui sont les cibles potentielles des chasseurs. Mais les actions de chasse y sont apparemment très limitées (une seule observation), en outre, les canards étant essentiellement présents la nuit, le dérangement reste minimal.
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Nous nous trouvons donc face à un dilemme. Si nous demandons de faire interdire toute action de chasse aux oiseaux dans la réserve (ce qui serait cohérant s’agissant d’une réserve ornithologique), la clairière ne sera plus faucardée et elle disparaitra à plus ou moins long terme sous le couvert forestier. Or cette clairière, lorsqu’elle s’inonde semble offrir un biotope favorable pour un certain nombre d’espèces.
Par ailleurs l’utilisation du piège photo a permis de prouver la présence de 8 espèces nouvelles d’oiseaux.
Nous avons déplacé ce piège dans une nouvelle zone afin de pouvoir relever les cartes mémoires sans déranger la nidification des hérons et nous allons ainsi progressivement essayer d’obtenir une liste la plus exhaustive possible des espèces présentes dans la réserve.
La gestion de l’appareil photo nécessite de changer les cartes et les piles rechargeables une fois par mois, ce travail a été réalisé par Céline Chartier qui a dû parfois enfiler les cuissardes pour récupérer le matériel !
Le conservateur de la réserve, Alain GILLES
