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458- Barenton- bocage et ambiance forestière
Un relevé entre crachin et plafond bas... peu de contacts mais le plaisir d'entendre sittelles et mésanges nonnettes, deux espèces qui ont déserté un peu partout le bocage du sud Manche rescapé du remembrement. L'occasion aussi de récupérer un beau lot de pelotes d'effraies collectées par Michel dans ses trois nichoirs. L'an dernier, il est même possible que 2 couples se soient reproduits simultanément à peu de distance. Confiées à François Leboulenger pour l'étude micro mammifères du GMN, elles traduiront la richesse comparée du site à 10 ans d'écart après un premier prélèvement sur le refuge des Ponceaux.
La tourbière est suivie par le CEN qui a confié à Michel et Annie 3 boeufs d'Ecosse qui coulent là des jours heureux.
459- refuge - Saint-Hilaire-du-Harcouët - étangs du prieuré-
Relevé 52 du 26 novembre 2024
Les oiseaux des plans d'eau du Prieuré sont régulièrement dénombrés depuis mars 2016. Plus ou moins "régulièrement" : le GONm doit, selon la convention de base (30 € actuellement), au moins une visite annuelle. En 9 ans, nous avons largement répondu à l'obligation avec 52 passages! Garder le contact avec la municipalité est une manière discrète de faire passer des messages pédagogiques même si nous sommes bien conscients que des contraintes de sécurité ou d'esthétique viennent concurrencer nos projections idéales...
La presse locale est souvent un allié précieux. De temps en temps, proposer un texte de synthèse sans prétentions scientifiques est une façon simple de rester en relation avec les responsables locaux des trois titres, journalistes ou correspondants. Cette dernière visite a permis de mettre l'accent sur la présence de la grande aigrette notée pour la deuxième fois en 9 ans. Si ce grand héron blanc n'est plus une rareté pour les observateurs habitués du terrain, pour le promeneur c'est une belle observation.
relevé de terrain n°52
Fiche de synthèse (mairie)
Texte destiné à la presse locale
Vieux parc voisin en déprise; les arbres morts (peupliers) sont présents parce que le caractère privé de l'espace n'oblige pas le propriétaire à respecter des règles de sécurité. Cormorans, pics, fauvette à tête noire, pouillot véloce en hivernage.
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Reliquat de ripisylve ancienne : chênes têtards rive gauche de l'Airon. La rive droite côté refuge a été relativement déboisée quand il a fallu abattre les vieux peupliers devenus dangereux pour le public. Il est dommage que des arbres de remplacement n'aient pas été mis en place simultanément. Le bouturage du peuplier (si possible des cultivars anciens à petites feuilles) est peu coûteux.
2- vieux chêne rive.jpg (355.08 Kio) Vu 19980 fois
Sur la rive gauche, de jeunes arbres spontanés s'installent (chênes et aulnes). A l'arrière plan, une aulnaie spontanée sur la zone humide de compensation.
Aulnaie spontanée rive gauche
Alignement de métaséquoias sur la rive du bief et zone humide du bief. Les résineux paraissent peu attractifs pour les oiseaux. Par contre le bief est très fréquenté par les colverts en particulier.
460- arbres "remarquables" aux refuges
"Remarquables" au sens où ils peuvent provoquer la réflexion chez le naturaliste : leurs qualités en terme de biodiversité, de témoignages du passé, ancien ou récent, leurs liens à l'homme en font des "partenaires de vie" à prendre en compte.
Quelques exemples sont tirés des refuges du réseau du GONm, sélectionnés au hasard des témoignages envoyés par les correspondants et présentés en désordre sans souci de hiérarchie.
Hêtre âgé, porteur de vieilles blessures, creux. Parc du château de Cerisy-la-Salle.
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Vieux châtaignier écorcé récemment par des ânes en l'absence de protection. La Bourdonnière, Saint-Martin-des-Champs. Cet exemple pose la question de la gestion actuelle (paysagère au sens des jardiniers de parcs) comparée à celle des paysans du siècle passé. (voir cliché plus démonstratif à la fin du message suivant)
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Vieux châtaigniers écorcés à la base par des chevaux. Haie voisine des étangs du Prieuré à Saint-Hilaire-du-Harcouët (donc non sous la responsabilité de la mairie).
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vieux pommier à "tronc martyrisé" mais riche en cavités et humus; parc du château de Cerisy-la-Salle
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Très vieille souche de châtaignier, taillis de la Bourdonnière. Les coupes successives des rejets font mourir la souche porteuse, remplacée par une suivante et ainsi de suite au cours des siècles. Quand le rythme des coupes devient trop accéléré, les souches ne réussissent plus à se régénérer et le pied meurt, ce qui causa la dégradation du massif forestier au 19e siècle sous l'effet de la demande en bois de l'industrie (charbon de bois, poteries, forges, glaces, etc.)
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Erable sycomore fendu (foudre probable), en bordure du refuge de l'Etouvière à Cuves.
Alignement de peupliers têtards, parc du château de Cerisy
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Charmes en demi cercle dense, parc du refuge du Petit Auney, Le Mesnil-Tôve
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Vieux hêtre, branches cassées et cavités. Parc du château de Cerisy-la-Salle.
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vieux chêne têtard creux, fendu; refuge de la Croix au blanc, Tirepied
Modifié en dernier par collette le 15 déc. 2024, 15:02, modifié 1 fois.
Vieux poirier creux en partie conservé, refuge de la Croix au Blanc
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Très vieille cépée de frêne sur talus, typique de l'usage paysan du bois de la haie en pays de bocage; refuge de la Bourdonnière, Saint-Martin-des-Champs
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Souche d'aulne sur rive de l'Airon : dégagée par l'érosion, elle devient un frein à l'écoulement et provoque un remous qui modifie le tracé de la rive opposée. Les étangs du Prieuré, Saint-Hilaire-du-Harcouët.
Ancienne blessure sur noyer, cicatrisée mais détectée par le pic épeiche qui y creuse une loge. La Rue, Tirepied
Ancien bois noyé suite aux aménagements hydrauliques communaux. Heureusement non "nettoyé" auparavant, le bois mort est colonisé par les champignons et les troncs sont fréquemment visités par les pics. îlot de biodiversité, Marigny-le-Lozon.
La biodiversité associée aux différentes blessures ou modifications liées au bois mort découle maintenant d'un recensement : les "dendromicrohabitats" ouvrent le champ d'une nouvelle approche de la biodiversité associée à l'arbre. (Chercher ANBDD+DMH sur internet)
Cadavre prédaté de lucane cerf volant au pied d'une souche grattée d'érable sycomore (16/08/2022). Le Montier, Tirepied.
Chenille de Cossus gâte bois sur bois de saule "dérangé". Le Montier
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Polypore soufré, ancienne souche non déterminable, parc du château de Cerisy-la-Salle (détermination J Rivière)
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Erratum : erreur de cliché dans le message précédent : le tronc écorcé (IMG.1491jpg) est voisin d'un têtard beaucoup plus ancien qui a déjà connu bien des déboires (dont le feu!)
461- Un podcast pour présenter le refuge du Costil à Le-Sap-en-Auge/61
Sophie et Guy Béteille qui sont les correspondants de ce refuge interviennent dans ce podcast paru sur le site Agroécologie voyageuse. Le titre de ce document est "Réensauvager 170 hectares au domaine du Costil".
463- Rancoudray/50 - garage- nids opportunistes-
Au presbytère de Rancoudray, un nouveau garage largement ouvert a attiré des passereaux ingénieux : il suffit d'utiliser les bonnes pièces de bois du bâtiment pour s'installer- en bon voisinage pour 3 espèces ce printemps 2024! Le plus étonnant, c'est que le merle et la bergeronnette des ruisseaux ont élevé 2 nichées successives dans les mêmes nids...
Bergeronnette des ruisseaux, première ponte (30 avril 2024) Photo Fanny Leprovost
Jeunes bergeronnettes des ruisseaux, première nichée, 18 mai 2024. Photo Fanny Leprovost
Bergeronnette des ruisseaux dans barquette plastique du jardinier; 2eme nichée, 5 jeunes, 1er juillet 2024 Photo Fanny Leprovost
Visiblement, le couple a quand même choisi la barquette la plus stable! Il y avait plus haut au sommet de la pile; peut être trop risqué... Photo J Collette 21/02/25
Le rouge gorge a choisi le carton disponible; encore fallait-il s'insinuer entre les pans du couvercle légèrement rabattus, laissant une petite ouverture. Et surtout, remplir tout l'espace inutilisé de feuilles mortes, matériau rapidement rassemblé.
Vue globale de l'aménagement du site de nid dans le carton. Photo J Collette 21/02/25
les jeunes au nid, 4 ou 5, le 7 mai 2024 Photo Fanny Leprovost
Le carton "du rouge gorge" est un bon appui latéral pour le nid du merle!
Positionnement du nid du merle Photo J Collette 21/02/25
Les jeunes au nid Photo Fanny Leprovost
Plus classique, en 2022, le gobemouche gris a posé son nid sur une pièce de la charpente.
gobemouche sur le nid, 20 juin 2022 Photo Fanny Leprovost
4 jeunes au nid, 23 juin 2022 Photo Fanny Leprovost
Modifié en dernier par collette le 25 févr. 2025, 11:10, modifié 8 fois.
464- suite 463 : nid du merle - matériaux-
Fanny qui a bien suivi les nids du garage a observé deux nichées successives de merle dans le même nid - nid dont le matériau du fond (relativement nu et bien maçonné de boue) pouvait à première vue prêter à confusion avec la maçonnerie lisse du nid de grive musicienne. Question posée à Jacques Rivière, grand connaisseur des nids du bocage (et d'ailleurs). Sa réponse documentée est très instructive.
Nid de merle, seconde nichée dans le même nid. 30 avril 2024. Photo F. Leprovost
L'intérieur du nid de merle
Extrait du message de Jacques Rivière, 27 février 2025. Messagerie J. Collette
464- refuge- Martigny/50 - verger basse tige bio-
Le verger de la Gravelle est en conversion bio. Outre l'absence de traitements phytosanitaires, il coche la plupart des cases favorables à la biodiversité associée au pommier : toutes les parcelles ne sont pas en basse tige, la plupart sont entourées de haies anciennes ou récemment plantées, la sol n'est pas désherbé mais seulement tondu depuis plusieurs années. Ajoutons que les eaux de lavage des fruits sont stockées dans un fossé-mare où elles décantent et s'infiltrent en partie sur place.
système talus-haie-prairie en bordure du verger basse tige. La pente des arbres fruitiers s'explique par la concurrence pour la lumière exercée par la haie au détriment des pommiers. Cet ensemble haie-verger accueille une population de passereaux supérieure à toute autre combinaison d'habitats comme l'ont montré les comptages du GONm.
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Selon la pratique d'entretien propre au bocage du Sud-Manche, le taillis sur talus est coupé à blanc. Les arbres de haut jet restent en place et ne sont coupés que sur des intervalles de temps beaucoup plus longs. Toutes les haies n'étant pas coupées en même temps, les nicheurs des haies trouvent toujours des sites de nid sur des territoires englobant plusieurs haies.
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Les très vieux talus renferment des souches mortes constituant des habitats riches en insectes.
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L'une des faiblesses du verger basse tige est la relative absence de cavités : malgré la taille souvent sévère des jeunes arbres, l'exploitation intensive ne prévoit pas de les laisser vieillir au delà de quelques dizaines d'années contrairement aux fruitiers haute tige. Cependant, des cavités de petite taille peuvent apparaitre sur les petits troncs.
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Les sujets meurent jeunes, montrant parfois des cavités.
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Le rajeunissement des plantations implique des coupes rases avant remplacement par de jeunes sujets.
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La récolte mécanique des pommes laisse toujours au sol un reliquat de fruits très attractifs en hiver : grives litornes et mauvis ne sont nulle part aussi fidèles et nombreuses! (photo 9 mars 2025)
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Les primevères spontanément installées dans la prairie attestent du respect de la végétation herbacée associée au verger.
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verger haute tige, jeune plantation.
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Vieux fruitier fendu (branche maitresse cassée) et conservé : déjà habité par la faune d'insectes liées au bois mort.