Forum du Groupe Ornithologique Normand

61- Chronologie d'un réaménagement
A Ducey/50, les sablières de l'entreprise Mangeas font partie du réseau des refuges depuis longtemps. Le réaménagement des derniers plans d'eau a été effectué en concertation avec le GONm. Un des bassins de Mortrie a conservé une ile (800 M2 pour 2 ha d'eau) qui a été rechargée de galets et autres matériaux inertes avant la fin de l'exploitation. le dernier isthme a permis le passage des camions de matériaux avant la fin de l'exploitation.
Ce petit plan d'eau est particulièrement prisé des grèbes castagneux (14 le 22 juillet 2012 par exemple, 5 le 15 janvier 2013), des foulques (44 mi janvier), des hirondelles de rivage, des chevaliers (6 culblancs le 22 juillet). Un couple de petits gravelots niche chaque année.

Inauguration du refuge de DANGY (50) Sept adhérents ont affronté la pluie et le froid pour inaugurer le refuge de Franck Letellier. Après la photo de presse, celui-ci nous a guidés dans sa propriété (2 ha) : il nous a fait découvrir ses réalisations (mur de pierre sèche, plantations, nichoirs à crécerelle et hulotte, entre autres) et nous a exposé ses projets d'aménagement. Le site, installé sur une pente bien exposée au sud, est constitué de prairies, d'un verger de pommiers et d'une petite zone humide : il a la particularité d'être traversé par un chemin rural à l'abandon et d'un ruisseau. On retrouve sur le pignon est de la maison le tracé du ruisseau qui a été dévié et comblé à cet endroit. M. Letellier pourra le rétablir dans son ancien cours bien rectiligne. En bordure, quelques houx d'une taille respectable sont les restes d'une haie traditionnelle qui limitait l'espace autour de la maison. L'un d'eux est envahi par le lierre souvent accueillant pour les oiseaux. La zone humide située en contrebas du verger planté de beaux pommiers présente une végétation intéressante : cirse des marais et cardamine. Laisser évoluer cette végétation pourrait permettre de voir ... papillons et insectes aux beaux jours. M.Letellier projette d'y aménager une mare : un simple trou d'eau indépendant de l'écoulement suffirait dans un premier temps. Nous avons admiré les beaux chênes en limite de refuge : l'un d'eux est assailli par un lierre déjà ancien qu'il est préférable de couper. Le chemin rural (inondé actuellement) qui traverse le site n'est plus entretenu depuis longtemps et est envahi par des noisetiers et des frênes. Nous apprenons, grâce à Jean, que M. Letellier, étant propriétaire des deux talus mitoyens, peut en assurer l'entretien et éclaircir les cépées. Revenant dans le verger, nous entendons le grimpereau des jardins qui s'installera peut-être au nichoir suspendu sur un des pommiers.
Pendant la visite, peu d'oiseaux étaient au rendez-vous. En voici malgré tout la liste : moineau domestique, merle noir, troglodyte, étourneau, mésange bleue, mésange charbonnière, grive musicienne, grive mauvis, grive litorne, pinson des arbres, pinson du nord, pigeon ramier, corneille noire, pie bavarde, sittelle torchepot, accenteur mouchet, rougegorge.
Le refuge a un fort potentiel "nature" existant et à venir : il accueille déjà une faune et une flore intéressante. Nul doute que des aménagements simples permettront d'enrichir encore cette diversité.
La matinée s'est achevée comme elle a débuté, autour d'un café pour se réchauffer. Merci à Franck pour son accueil , aussi à Jean Collette d'avoir fait un long trajet pour participer à l'animation et à tous les participants à cette sympathique animation .

63- Refuge urbain pour mésange bleue contrariante!
Refuge 50/017: Saint-Martin-des-Champs, chez Luc Loison
Quartier vert, pavillons et jardins à proximité d'un vieux parc de château... Moins de 1000 m2, mais 50 espèces d'oiseaux vues dans et à proximité en 2012!
Chez Luc où tout est bio, le hérisson peut déguster des restes en toutes saisons, ici photographié en décembre 2012.
Un des deux nichoirs mis en place n'a pas de chance: la mésange bleue le boude et niche à côté sous le toit malgré l'extrême exigüité du trou d'accès qui lui complique singulièrement la vie...
Photos L Loison.

Dans Ouest-France du 21 février 2013, un article sur le refuge de Dangy. Nous avions rencontré le correspondant deux jours avant l'inauguration du refuge.

65- Un jardin aux ambiances forestières
Refuge 61/009, à Mortagne chez Alain Le Marquer
Intéressante expérience de taille du châtaignier en têtard. Et le chevreuil s'invite dans le paysage hivernal, belle image de confiance...
Photos A Le Marquer

66- La mésange qui pose au refuge
Refuge 50/009 chez Thierry Grandguillot Une belle image pour la pub du réseau des refuges? Une belle photo c'est sûr!
Photo Th Grandguillot

67- Au pied du mur
Mars 2013, neige "exceptionnelle"... Le pied du mur déneigé à la pelle est recherché par les merles, les grives musiciennes, l'accenteur, le rougegorge.
En 1985, (très froid en plus de la neige...), le pipit farlouse fréquentait aussi cet "habitat" bien éloigné de ses habitudes!

Refuge de GONFREVILLE L'ORCHER (76), lieu-dit la Ferme des Mottes
Jardin de la famille Le Guillou, situé dans un quartier pavillonnaire boisé dans l'agglomération du Havre. Refuge de nature pour pas mal de bestioles toute l'année : ici pas de pelouse tondue à ras ni d'oiseaux désemparés face aux rigueurs de l'hiver (deux mangeoires). De bonnes surprises de temps en temps : des sangliers, un faisan doré et un venturon montagnard d'élevage, un épervier pris dans les filets ou dépeçant un verdier au milieu du jardin ... Et même un héron cendré qui s'est posé dans le bassin à la suite de l'éclaircissement de la végétation et a anéanti la population de poissons rouges laissés par les anciens propriétaires. Egalement camp de baguage des oiseaux en hiver (SPOL mangeoire) depuis 2003, le bilan des cinq premières saisons est d'ailleurs téléchargeable ici. Cette année trois nichoirs ont été remis en place (un nichoir semi-ouvert et deux nichoirs à mésanges) auxquels se sont ajoutés deux nichoirs à mésanges flambant neufs dans le jardin et deux nichoirs à chouettes hulottes installés dans le bois. Il ne reste plus qu'à attendre patiemment que les oiseaux se les approprient. Depuis peu les pelotes de réjection sont récoltées dans le bois et exploitées.







Damien Le Guillou

69- Un refuge reste un ilot...
Ce qui suit ne doit pas nous empêcher de poursuivre nos efforts... au contraire!
Le voisinage, surtout en milieu rural et agricole, n'est pas toujours facile à côtoyer: à la Haye-Pesnel, le voisin agriculteur s'octroie le droit de passer le broyeur sur la face du talus côté refuge! Et bien d'autres exemples sont rapportés par des correspondants... La difficulté, c'est que la réalité de la propriété du talus est maintenant bien difficile à prouver. Les actes administratifs ne s'embêtent plus avec ce détail, les actes notariés n'en font plus mention. Cela en dit long sur le respect futur des haies... Haies et talus ont pourtant un rôle anti érosif reconnu - dans les livres- Ici, l'agriculteur n'a que faire de son sol qui part chez le voisin (le refuge) par dessus le talus effondré en bas de pente.
Plus généralement, la nature volontairement peu disciplinée de certains refuges fait resurgir des comportements significatifs: on jette ses sacs d'ordures ménagères "en campagne", là où semble t il, la civilisation ne met plus le pied. (Ici, l'incivilité étant doublée de bêtise, il a été facile de retrouver le responsable : son adresse figurait sur des documents contenus dans les sacs...)

Hier, à l'initiative du Groupe Toshiba, a eu la signature de la 182ème convention Refuge Habitat entre le GONm et l'usine de Neuville-lès-Dieppe/76. Ce site industriel couvre une surface d'environ 15ha partagée entre bâtiments industriels, pelouses et bosquets. Sous la conduite de M. Mendes, responsable Qualité, Sécurité & Environnement de l'usine, la matinée a débuté par une visite de site au cours de laquelle Jean Collette a pu réaliser un premier relevé ornithologique, évaluer les potentiels d'accueil de la vie sauvage sur le site et envisager quelques pistes de gestion. 19 espèces (99 individus) ont ainsi été observées dont le bruant jaune, la linotte mélodieuse et le rougequeue noir.
La réconfortante pause café (il faisait relativement beau mais particulièrement froid et Jean avait pris la route très tôt le matin !) a été l'occasion de rencontrer la presse, les dirigeants de l'usine et les salariés du site impliqués dans le projet, ceci avant la signature officielle de la convention. La matinée s'est terminée par une présentation, sur le terrain, par Jean des résultats du premier relevé et des pistes de gestion imaginées pour améliorer la biodiversité du site.
Le réseau compte désormais 182 refuges, dont 17 en Seine-Maritime.