D'un autre temps...

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41 - Collections d'une autre temps
Le titre de l'article de Ouest-France accroche l'oeil vu l'âge de la personne! Le fond du problème reste : comment régler le problème des animaux naturalisés "obtenus" par des particuliers souvent/parfois à la limite de la légalité? La question s'est déjà posée dans le Sud Manche avec la collection de Louis Lepaumier qui avait installé un musée de la nature à Champeaux, dans les mêmes conditions (saisie des pièces par l'ONCFS) après avoir exercé durant de nombreuses années la profession plus ou moins déclarée de taxidermiste à Montgothier près d'Isigny-le-Buat.
Ces collections pourraient avoir un intérêt historique si chaque spécimen portait des indications, provenance et date. Mais l'origine parfois douteuse des animaux jette un doute sur ces informations, quand elles existent.
Parallèlement, la profession de naturaliste taxidermiste a souffert de ce contexte de fraude, la réglementation française restreignant de plus en plus l'exercice de la profession pour juguler les possibilités de commerce des espèces protégées.

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42 - suite de 41
Le fait remarquable de cette affaire jugée au tribunal de Coutances, c'est l'âge des trois personnes concernées! Cette collection du 20e siècle est typique des dernières activités des collectionneurs de l'époque. Le propriétaire de cette collection, aujourd'hui décédé, est un chasseur fréquentant en particulier la baie du Mont Saint-Michel. Sa collection a démarré avant les lois sur la protection des espèces sauvages (c'est l'argument de la défense) , mais ses acquisitions se sont poursuivies plus tard à travers un réseau de relations de collectionneurs plus ou moins en règle. La DREAL et l'ONCFS traquent ces collections en marge de la réglementation, en particulier quand elles sont mises en vente publiquement comme ce fut le cas ici!

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43 - Le blues du bénévole déjà au 20e siècle...
Retrouvé en feuilletant un cahier de notes cet extrait du courrier des lecteurs d'Ouest-France. Le thème n'est pas nouveau et vaut toujours en 2016. Un peu d'humour ne fait pas de mal...FauKon et YaKa même antidote : "C'est celui qui dit qui y est". Le GONm vit sur la mobilisation d'un grand nombre de ses adhérents lors des grandes enquêtes (mais pas seulement) et au jour le jour sur l'engagement complet de quelques administrateurs élus pour 2 ans (souvent renouvelables...) et de quelques adhérents "spécialisés" dans un domaine particulier. Mais le terreau de notre vitalité reste le nombre d'heures d'observation sur le terrain fournissant une masse de données dont auraient rêvé les naturalistes du 19e siècle (et nous aussi à la lecture de leurs listes souvent pauvres en commentaires...)

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44 - L'enfer est-il vraiment pavé de bonnes intentions?...
"Nettoyer" les berges des cours d'eau est une des actions "vertueuses" des sociétés de pêche, quand les naturalistes rêvent de rivières et de fleuves sauvages... Ici, il est clairement dit (du moins c'est ce que le journaliste a compris), le nettoyage "facilite l'accès de la rivière aux pêcheurs". Dont acte. Mais peu "écolo" comme justification! Mais le pire reste le choix des dates : " Un chantier de nettoyage est prévu en mai". Que les fauvettes et autres turdidés qui auront eu la mauvaise idée de construire leurs nids sur les rives du Thar entre la ferme du Moulin et la Gilardière ne soient pas surpris de voir leurs poussins grillés au feu de bois, ils auront été avertis par voie de presse!

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45 - Décourageant...
Sans commentaire...
A noter : un plant tous les 50 cm, bel avenir. Dans certains cas exemplaires, c'est un plant tous les mètres, mais sur deux rangs, à la façon des anciennes haies "de pied" du Pays d'Auge.
Seule critique majeure, une haie monospécifique, dommage pour les hôtes de la future haie, ce sera "plat unique"...

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46 - Colombophiles : le retour!
Un article de mars 2016 qui reprend le cours des choses d'avant le DDT (Dichloro-Diphenil-Trichloroéthane, pour la poésie )... ça rajeunit les plus vieux d'entre nous de 50 ans, quand les pigeons de course devaient aller plus vite que les faucons pèlerins à leurs trousses, redoutable sélection naturelle! A cette époque, le fait d'arme le plus réputé (et légal) pour un garde-chasse privé normand était d'abattre un autour. Sauf erreur, les rapaces n'ont été protégés en France qu'en 1972.

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47 - D'un autre temps, mais surtout d'une mauvaise saison...
C'est la saison du grand "nettoyage", le GONm en sait quelque chose avec la plaie récurrente des opérations de nettoyage des plages qui nettoient aussi les nids de gravelot à collier interrompu... La bonne volonté n'est pas à mettre en cause, le manque de connaissance des organisateurs est par contre flagrant! Ici, (et d'autres exemples figurent plus haut avec le "nettoyage des rivières") curer des mares en plein mois de mai a quelque chose de choquant quand on sait que c'est la saison des têtards et autres larves... Tous les Amphibiens sont tributaires de l'eau en cette saison, extraire des matériaux de l'eau les met en danger, le curage est interdit dans bien des contrats de gestion. Même l'expression "ôter le bois mort" peut faire douter de la démarche; espérons qu'il s'agit seulement de repousser des branches tombées dans des allées...

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48 - Du temps des ficelles "plastiques"
Cette année 2016, les sacs synthétiques non dégradables devraient disparaitre des magasins. Il se passera encore des années avant que les tortues marines ne les confondent plus avec des méduses... Plus près de nous, l'agriculture, comme d'autres activités, a recours à ces sacs ("bigs bags engrais"), ficelles et autres fabrications industrielles. Lors d'un comptage sur une ferme du Calvados hier, un moineau se débattait, suspendu au fil barbelé... la patte prise dans un lasso de fils accrochés au barbelé! Bon karma, je passais par là...

[pgachet]

Une des nouvelles tendances semble être d'emballer le foin dans des sacs plastiques blancs, observés hier lors de la visite d'un refuge à Condé sur Vire/50. Ca ressemble à des poufs et on a presqu'envie de s'asseoir dessus.
Evidemment, on peut se demander ce que deviendront ces emballages.

[James]

Salut Philippe, l’enrubannage du foin est particulièrement marqué cette année du fait de la météo qui n'aura pas laissé de répit aux agriculteurs pour faire des ballots traditionnels! l'Enrubannage permet de conditionner avant le séchage complet et de ne pas perdre les qualités nutritives de l'herbe. Le surcoût est de 10 € par ballot et les agriculteurs le font plutôt à reculons. En dehors, du coût en effet c'est la gestion de ces déchets qui pose problème car il y a le plastique externe, mais aussi le filet en dessous! Il faut juste espérer que cette technique reste onéreuse et exceptionnelle et ne deviennent pas une habitude (surtout quand elle est faite en mai)! Mais du coup il faudrait faire une rubrique "d'un nouveau temps" car le changement climatique va entraîner un changement des pratiques agricoles locales, reste à savoir si elles seront pour un développement durable!