Le réseau des refuges du GONm
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Re: Le réseau des refuges du GONm
223 - chantier de taille au refuge de la Haye-Pesnel/50
Ce samedi matin 27 février, il fait frisquet... Nous sommes 7 venus armés de cisailles, de scies et de sécateurs chez Carl et Anne. Des jeunes arbres plantés depuis quelques années en une belle bande boisée vont nous servir de terrain d'apprentissage : quels troncs seront des arbres futurs, quels pieds laisser pousser librement en sous étage? Selon l'essence, la situation sur les lisières, les attaques du chevreuil, etc, il faut ou non élaguer le tronc, repérer les fourches principales futures à respecter. Un petit tour d'observation préalable avant de se mettre au travail avait permis de comprendre comment les chanteurs de pinsons se répartissent l'espace à partir de perchoirs définis par les principaux arbres du refuge. Quant au vallon humide en déprise mais en cours de reboisement, c'est un bon exemple de couloir de vie sauvage ( un "corridor" comme on dit maintenant) mais qui demande cependant à Carl un travail d'entretien pour fractionner le roncier en massifs disjoints.
Le refuge est visité chaque mois depuis février 2008. Au total, en 92 relevés, 78 espèces ont été observées au moins une fois dont 53 posées à l'intérieur du périmètre. La bouscarle de Cetti notée dans les ronciers humides du vallon fait partie des surprises du suivi! Loin des grandes zones humides locales (la baie du Mont Saint-Michel est à 15 km à vol d'oiseau), cette fauvette des marais sait donc circuler discrètement en bocage pour découvrir de nouveaux sites qui lui conviendraient!
Merci à Anne et Carl pour leur bon accueil, café et pâtisseries maison en prime!
Ce samedi matin 27 février, il fait frisquet... Nous sommes 7 venus armés de cisailles, de scies et de sécateurs chez Carl et Anne. Des jeunes arbres plantés depuis quelques années en une belle bande boisée vont nous servir de terrain d'apprentissage : quels troncs seront des arbres futurs, quels pieds laisser pousser librement en sous étage? Selon l'essence, la situation sur les lisières, les attaques du chevreuil, etc, il faut ou non élaguer le tronc, repérer les fourches principales futures à respecter. Un petit tour d'observation préalable avant de se mettre au travail avait permis de comprendre comment les chanteurs de pinsons se répartissent l'espace à partir de perchoirs définis par les principaux arbres du refuge. Quant au vallon humide en déprise mais en cours de reboisement, c'est un bon exemple de couloir de vie sauvage ( un "corridor" comme on dit maintenant) mais qui demande cependant à Carl un travail d'entretien pour fractionner le roncier en massifs disjoints.
Le refuge est visité chaque mois depuis février 2008. Au total, en 92 relevés, 78 espèces ont été observées au moins une fois dont 53 posées à l'intérieur du périmètre. La bouscarle de Cetti notée dans les ronciers humides du vallon fait partie des surprises du suivi! Loin des grandes zones humides locales (la baie du Mont Saint-Michel est à 15 km à vol d'oiseau), cette fauvette des marais sait donc circuler discrètement en bocage pour découvrir de nouveaux sites qui lui conviendraient!
Merci à Anne et Carl pour leur bon accueil, café et pâtisseries maison en prime!
Re: Le réseau des refuges du GONm
224 - Un refuge en zone humide dans la vallée de la Sée
Le refuge géré par la société Les Champs Jouault à l'avantage de disposer des moyens mécaniques du CET voisin. Cet automne, outre l'éradication des jeunes érables qui s'étaient malencontreusement invités sur le site, il a fallu regagner de l'eau libre sur les massettes trop conquérantes ou les saules envahissants. Ce matin, lors du décompte mensuel qui entre dans le contrat de suivi de l'avifaune du CET, les mares du refuge étaient bien habitées : les nombreuses pontes de grenouille agile (plus de 50) sont un bon signe de santé des habitats du secteur; la bécassine des marais (1!) est encore présente dans le labyrinthe d'eau et le pouillot véloce chasse au soleil dans les typhas des rives (là où ils ont été acceptés!)
Le refuge géré par la société Les Champs Jouault à l'avantage de disposer des moyens mécaniques du CET voisin. Cet automne, outre l'éradication des jeunes érables qui s'étaient malencontreusement invités sur le site, il a fallu regagner de l'eau libre sur les massettes trop conquérantes ou les saules envahissants. Ce matin, lors du décompte mensuel qui entre dans le contrat de suivi de l'avifaune du CET, les mares du refuge étaient bien habitées : les nombreuses pontes de grenouille agile (plus de 50) sont un bon signe de santé des habitats du secteur; la bécassine des marais (1!) est encore présente dans le labyrinthe d'eau et le pouillot véloce chasse au soleil dans les typhas des rives (là où ils ont été acceptés!)
Re: Le réseau des refuges du GONm
225 - Un premier verger AOC cidre Cotentin : les vergers Hérout à Auvers/50
Marie-Agnès Hérout fut une des chevilles ouvrières de la définition du cahier des charges de la future (en 2016?) AOC cidre Cotentin. La remarquable prise en compte du bocage (obligation de conserver 200 m/ha de haies autour des parcelles) concerne l'avifaune du bocage. De plus, le verger de MA Hérout respecte les règles de l'agriculture biologique.
Contacts pris, les vergers de la chapelle sont entrés dans le réseau des refuges du GONm. Nous nous sommes réunis autour de Guy Le Page qui a accepté d'être le correspondant du refuge vendredi 11 mars pour rencontrer la presse locale et expliquer en quoi nos objectifs et ceux de cette filière professionnelle se rejoignent sur le plan de la biodiversité. Nous avons assez d'espèces liées au pommier pour accompagner la communication autour de la démarche!
Certaines parcelles de verger sont remarquables. Au cours du circuit de découverte des lieux, l'impact du pic épeiche fut frappant sur les plus vieux des pommiers! Il y a assez de cavités pour satisfaire un grand nombre de couples de mésanges! Près de 25 % des oiseaux comptés sont des mésanges! De plus voir le pouillot véloce chasser dans les pommiers fut une belle leçon d'écologie appliquée... La complémentarité entre les oiseaux de la haie et le pommier débarrassé de ses parasites est la meilleure des justifications à la mesure de protection des haies du verger!
Pour découvrir le cidre et les autres produits des Vergers de la chapelle: 36 village de Cantepie 50500 Auvers
http://www.herout-caves.com
02 33 71 07 89
Marie-Agnès Hérout fut une des chevilles ouvrières de la définition du cahier des charges de la future (en 2016?) AOC cidre Cotentin. La remarquable prise en compte du bocage (obligation de conserver 200 m/ha de haies autour des parcelles) concerne l'avifaune du bocage. De plus, le verger de MA Hérout respecte les règles de l'agriculture biologique.
Contacts pris, les vergers de la chapelle sont entrés dans le réseau des refuges du GONm. Nous nous sommes réunis autour de Guy Le Page qui a accepté d'être le correspondant du refuge vendredi 11 mars pour rencontrer la presse locale et expliquer en quoi nos objectifs et ceux de cette filière professionnelle se rejoignent sur le plan de la biodiversité. Nous avons assez d'espèces liées au pommier pour accompagner la communication autour de la démarche!
Certaines parcelles de verger sont remarquables. Au cours du circuit de découverte des lieux, l'impact du pic épeiche fut frappant sur les plus vieux des pommiers! Il y a assez de cavités pour satisfaire un grand nombre de couples de mésanges! Près de 25 % des oiseaux comptés sont des mésanges! De plus voir le pouillot véloce chasser dans les pommiers fut une belle leçon d'écologie appliquée... La complémentarité entre les oiseaux de la haie et le pommier débarrassé de ses parasites est la meilleure des justifications à la mesure de protection des haies du verger!
Pour découvrir le cidre et les autres produits des Vergers de la chapelle: 36 village de Cantepie 50500 Auvers
http://www.herout-caves.com
02 33 71 07 89
- Fichiers joints
Re: Le réseau des refuges du GONm
226 - Un refuge de l'Orne en attendant le prochain bulletin de liaison
Le refuge de nos collègues Leroy de la Ferté-Fresnel est doublement exemplaire : d'abord vu la regrettable rareté des refuges du département de l'Orne, une initiative de création (convention signée en décembre 2012) dans ce département fut un évènement! Ensuite par son fonctionnement "en réseau local" : Liliane et Pierre Leroy ont bénéficié de l'aide de voisins habitant de l'autre côté de la frontière départementale! Nicole et Daniel Calas, eux même en refuge à Saint-Pierre-de-Cernières (Eure) ont joué le rôle efficace de correspondants, partageant leurs connaissances et leur pratique de l'ornithologie à travers des relations conviviales qui dépassent les obligations de la convention signée. Nous serons heureux de lire le témoignage de Nicole dans le prochain Petit Cormoran n°214, page des refuges. Elle écrit avec humour qu'elle se sent un peu la "marraine" du refuge...
Le refuge de nos collègues Leroy de la Ferté-Fresnel est doublement exemplaire : d'abord vu la regrettable rareté des refuges du département de l'Orne, une initiative de création (convention signée en décembre 2012) dans ce département fut un évènement! Ensuite par son fonctionnement "en réseau local" : Liliane et Pierre Leroy ont bénéficié de l'aide de voisins habitant de l'autre côté de la frontière départementale! Nicole et Daniel Calas, eux même en refuge à Saint-Pierre-de-Cernières (Eure) ont joué le rôle efficace de correspondants, partageant leurs connaissances et leur pratique de l'ornithologie à travers des relations conviviales qui dépassent les obligations de la convention signée. Nous serons heureux de lire le témoignage de Nicole dans le prochain Petit Cormoran n°214, page des refuges. Elle écrit avec humour qu'elle se sent un peu la "marraine" du refuge...
Re: Le réseau des refuges du GONm
227 - Un hôte de marque chez Catherine!
Le refuge de Catherine Laget a déjà été mis en lumière à plusieurs reprises sur le fil des refuges (voir messages 5, 20, 22, 34, 35, 36). Elle possède d'ailleurs probablement le pommier basse tige le plus bas de Normandie, résultat d'un régime de vents que nulle autre région que la Hague offre aux amateurs de pommiers basses tiges!
Ce drôle de printemps 2016 à base de remontée exceptionnelle de tarins des aulnes s'illustre chez Catherine sous forme du passage du sizerin à sa mangeoire. Non seulement c'est une observation bien peu courante en (ex) Basse-Normandie, mais en plus la Hague est une des régions normandes où l'espèce a niché "autrefois" : elle figure sur le premier atlas des oiseaux nicheurs de France publié en 1976. Depuis les indices ont régressé et même disparu lors de la dernière enquête. On peut toujours rêver, deux oiseaux au plumage semblable font-ils un couple? Et combien de temps le stationnement va-t-il durer?...
Pascal Bernardin a publié d'autres photos sur ce forum, ("images de mars", 31/03/2016), celle de ce message sont prises par Catherine derrière sa fenêtre aux trésors!
Le refuge de Catherine Laget a déjà été mis en lumière à plusieurs reprises sur le fil des refuges (voir messages 5, 20, 22, 34, 35, 36). Elle possède d'ailleurs probablement le pommier basse tige le plus bas de Normandie, résultat d'un régime de vents que nulle autre région que la Hague offre aux amateurs de pommiers basses tiges!
Ce drôle de printemps 2016 à base de remontée exceptionnelle de tarins des aulnes s'illustre chez Catherine sous forme du passage du sizerin à sa mangeoire. Non seulement c'est une observation bien peu courante en (ex) Basse-Normandie, mais en plus la Hague est une des régions normandes où l'espèce a niché "autrefois" : elle figure sur le premier atlas des oiseaux nicheurs de France publié en 1976. Depuis les indices ont régressé et même disparu lors de la dernière enquête. On peut toujours rêver, deux oiseaux au plumage semblable font-ils un couple? Et combien de temps le stationnement va-t-il durer?...
Pascal Bernardin a publié d'autres photos sur ce forum, ("images de mars", 31/03/2016), celle de ce message sont prises par Catherine derrière sa fenêtre aux trésors!
Re: Le réseau des refuges du GONm
228 - Un refuge paradisiaque en bocage de l'Orne (61/014)
Samedi 2 avril, un petit groupe d'adhérents s'est retrouvé chez Charlotte Païola pour "inaugurer" le refuge qu'elle a choisi d'instaurer chez elle sur la ferme de Ronfil (commune de La Lande-Saint-Siméon/Orne). Cette ferme bio est a ceci d'original qu'elle est presque entièrement encadrée par des bois! L'ambiance est étonnante... A peine descendus de voiture, nous entendons le chant du rougequeue à front blanc, puis un peu plus tard le pic mar! Détail exceptionnel, Charlotte nous montre un tableau de ses observations ornithologiques qui nous promet de belles découvertes! Le résultat de notre inventaire (partiel) avant la rencontre avec la journaliste du quotidien Ouest-France est parlant. Le bilan est édité ci-dessous.
Charlotte Païola reçoit les commandes en téléphonant au 06 83 07 93 07 et on peut venir chercher le mardi soir de 16 à 19h des oeufs (de poules de race normande), du pain au levain cuit au feu de bois, du jus de pomme (et plus tard du poiré) .
Samedi 2 avril, un petit groupe d'adhérents s'est retrouvé chez Charlotte Païola pour "inaugurer" le refuge qu'elle a choisi d'instaurer chez elle sur la ferme de Ronfil (commune de La Lande-Saint-Siméon/Orne). Cette ferme bio est a ceci d'original qu'elle est presque entièrement encadrée par des bois! L'ambiance est étonnante... A peine descendus de voiture, nous entendons le chant du rougequeue à front blanc, puis un peu plus tard le pic mar! Détail exceptionnel, Charlotte nous montre un tableau de ses observations ornithologiques qui nous promet de belles découvertes! Le résultat de notre inventaire (partiel) avant la rencontre avec la journaliste du quotidien Ouest-France est parlant. Le bilan est édité ci-dessous.
Charlotte Païola reçoit les commandes en téléphonant au 06 83 07 93 07 et on peut venir chercher le mardi soir de 16 à 19h des oeufs (de poules de race normande), du pain au levain cuit au feu de bois, du jus de pomme (et plus tard du poiré) .
- Fichiers joints
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- Le groupe présent lors de la rencontre avec la journaliste de Ouest-France ( elle même très sensible à la qualité de la nature du site.) : de G à D, Michel Noël, Jean Collette, Annie Jardin, Charlotte Païola, Etienne Lambert, Philippe Ollivier; devant, Jocelyne Chaillou entre l'agneau confiant et le fils de Charlotte. (photo Betty Provost)
Modifié en dernier par collette le 07 avr. 2016, 17:33, modifié 1 fois.
Re: Le réseau des refuges du GONm
229 - Après les sizerins de la ligne 227...
Au refuge de Catherine dans la Hague, les sizerins sont disparus après la visite de Pascal Bernardin qui a quand même eu le temps de leur tirer le portait... A la place, une "horde" de fauvettes à tête noire s'est jetée sur les pommes généreusement offertes... Rare spectacle de voir cinq de fauvettes ensemble sur 2 m2 de pelouse! La migration ferait donc perdre la tête ou bien est-ce l'ambiance ensorcelée de la Hague?
Au refuge de Catherine dans la Hague, les sizerins sont disparus après la visite de Pascal Bernardin qui a quand même eu le temps de leur tirer le portait... A la place, une "horde" de fauvettes à tête noire s'est jetée sur les pommes généreusement offertes... Rare spectacle de voir cinq de fauvettes ensemble sur 2 m2 de pelouse! La migration ferait donc perdre la tête ou bien est-ce l'ambiance ensorcelée de la Hague?
Re: Le réseau des refuges du GONm
230 - Des nids au refuge des Cresnays (50/041)
Première visite printanière émouvante... Posé depuis plus de 10 ans, le nichoir destiné à la chouette effraie, jamais utilisé jusque là, est enfin occupé!!! Couple présent, patience encore pour constater la réussite espérée.
Dans le verger (haute tige), la grive draine occupe le site classique de la fourche principale d'un pommier. Couvaison en cours, nous ne dérangeons pas... Par contre, le rouge-gorge, surpris feuille morte au bec, construit un nid au nord dans le trou de boulin du mur de pierre et n'apprécie pas notre passage. La porte en bois de la grange a été entaillée au sommet pour laisser le passage aux hirondelles et au troglodyte squatteur des vieux nids. Le pigeon ramier couve sur son nid plaqué dans le lierre grimpant dans un noisetier.
Première visite printanière émouvante... Posé depuis plus de 10 ans, le nichoir destiné à la chouette effraie, jamais utilisé jusque là, est enfin occupé!!! Couple présent, patience encore pour constater la réussite espérée.
Dans le verger (haute tige), la grive draine occupe le site classique de la fourche principale d'un pommier. Couvaison en cours, nous ne dérangeons pas... Par contre, le rouge-gorge, surpris feuille morte au bec, construit un nid au nord dans le trou de boulin du mur de pierre et n'apprécie pas notre passage. La porte en bois de la grange a été entaillée au sommet pour laisser le passage aux hirondelles et au troglodyte squatteur des vieux nids. Le pigeon ramier couve sur son nid plaqué dans le lierre grimpant dans un noisetier.
Re: Le réseau des refuges du GONm
231 - A Barenton/50, un autre refuge paradisiaque...
Aller faire un relevé aux Ponceaux chez Michel et Annie est toujours un sacré plaisir. Entre les couleuvres d'Esculape et le sanglier (et les écrevisses en fonction de la saison), les oiseaux ne sont pas en reste. La ferme fait la jonction entre la forêt et les grandes parcelles fraiches où nichait peut être autrefois le courlis cendré comme à Saint-Clément. On peut voir d'autres traces du refuge 50/050 en feuilletant le fil des refuges : message 89 page 9, 118 p 12,183 p 19, 197 et 198 p 20.
Aller faire un relevé aux Ponceaux chez Michel et Annie est toujours un sacré plaisir. Entre les couleuvres d'Esculape et le sanglier (et les écrevisses en fonction de la saison), les oiseaux ne sont pas en reste. La ferme fait la jonction entre la forêt et les grandes parcelles fraiches où nichait peut être autrefois le courlis cendré comme à Saint-Clément. On peut voir d'autres traces du refuge 50/050 en feuilletant le fil des refuges : message 89 page 9, 118 p 12,183 p 19, 197 et 198 p 20.
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Modifié en dernier par collette le 01 mai 2016, 11:26, modifié 1 fois.
Re: Le réseau des refuges du GONm
232 - Petits cours d'eau sur les refuges : petite leçon d'hydromorphologie
Le premier cours d'eau dévale en torrent la butte d'Avranches vers la baie du Mont Saint-Michel entre bosquet et prairie sur la ferme du Petit Changeons. Malgré la forte pente, le ruisseau décrit paradoxalement quelques méandres probablement provoqués par les obstacles liés au sous-sol très caillouteux. L'illustration est parlante : rive concave abrupte, taillée dans le matériau érodé (en plus grand, c'est le site d'une colonie d'hirondelle de rivage ou de la galerie du martin-pêcheur; mais pour lui, le courant serait ici trop rapide; la bergeronnette des ruisseaux est à sa place par contre) Rappel de vocabulaire : le flot descend, la rive gauche est ici à gauche (le méandre concave). Au contraire, la rive convexe voit se déposer des graviers, ce pourrait être du sable ou de la vase selon le type de cours d'eau. Parfait pour le chevalier culblanc ou le guignette en migration; c'est là aussi que la bergeronnette des ruisseaux vient chasser. On rêve du cincle (pas dans une autre vie, seulement il y a un siècle par exemple.)
Le second ruisseau coule peinard dans un vallon en déprise sur le refuge de l'Arséantise à la Haye-Pesnel. Sous les aulnes, peu de lumière; cependant, des touffes d'iris se sont implantées. A leur échelle, elles prouvent le rôle majeur de la végétation rivulaire dans le maintien du profil du cours d'eau : les rhizomes puissants ont bloqué le sol qui a ainsi résisté à l'érosion. Entre les aulnes et les iris, le ruisseau file doux!
Cas extrême, le ruisseau du refuge du bois du Parc à Sainte-Pience coule difficilement entre racines et troncs morts. Du coup, une grande zone humide à sphaignes s'est installée, riche de mousses diverses et de fougères. Un talus routier augmente encore l'engorgement du sol à faible pente. La mésange nonnette et le pic épeiche n'ont que l'embarras du choix pour aller taper dans le bois mort des aulnes dépérissants.
Le premier cours d'eau dévale en torrent la butte d'Avranches vers la baie du Mont Saint-Michel entre bosquet et prairie sur la ferme du Petit Changeons. Malgré la forte pente, le ruisseau décrit paradoxalement quelques méandres probablement provoqués par les obstacles liés au sous-sol très caillouteux. L'illustration est parlante : rive concave abrupte, taillée dans le matériau érodé (en plus grand, c'est le site d'une colonie d'hirondelle de rivage ou de la galerie du martin-pêcheur; mais pour lui, le courant serait ici trop rapide; la bergeronnette des ruisseaux est à sa place par contre) Rappel de vocabulaire : le flot descend, la rive gauche est ici à gauche (le méandre concave). Au contraire, la rive convexe voit se déposer des graviers, ce pourrait être du sable ou de la vase selon le type de cours d'eau. Parfait pour le chevalier culblanc ou le guignette en migration; c'est là aussi que la bergeronnette des ruisseaux vient chasser. On rêve du cincle (pas dans une autre vie, seulement il y a un siècle par exemple.)
Le second ruisseau coule peinard dans un vallon en déprise sur le refuge de l'Arséantise à la Haye-Pesnel. Sous les aulnes, peu de lumière; cependant, des touffes d'iris se sont implantées. A leur échelle, elles prouvent le rôle majeur de la végétation rivulaire dans le maintien du profil du cours d'eau : les rhizomes puissants ont bloqué le sol qui a ainsi résisté à l'érosion. Entre les aulnes et les iris, le ruisseau file doux!
Cas extrême, le ruisseau du refuge du bois du Parc à Sainte-Pience coule difficilement entre racines et troncs morts. Du coup, une grande zone humide à sphaignes s'est installée, riche de mousses diverses et de fougères. Un talus routier augmente encore l'engorgement du sol à faible pente. La mésange nonnette et le pic épeiche n'ont que l'embarras du choix pour aller taper dans le bois mort des aulnes dépérissants.
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